
Littérature : « Vicissitudes » ou le récit d’une vie marquée par l’épreuve de Marceline Tiendrébéogo

« Ce livre, c’est un peu ma thérapie, j’avais besoin de mettre des mots sur ce que j’ai vécu, de me libérer d’un poids ». »Vicissitudes » présenté le 8 mars 2025nest une autobiographie de Marceline Tiendrébéogo. Elle y retrace les épreuves de sa vie marquée par la douleur, les silences familiaux et la quête de sens.
Marceline Tiendrébéogo est une ménagère devenue auteure. Dans « Vicissitudes », elle plonge le lecteur dans son enfance à Zoetgomdé situé dans le Centre-Ouest du Burkina Faso, rythmée par une naissance difficile, l’absence d’amour maternel et les conflits entre coépouses. « J’ai grandi dans un environnement où les non-dits étaient rois. Il y avait des secrets, des silences qui pesaient lourd », se souvient-elle.

Le décès de son père, les guerres d’héritage et la perte tragique de sa sœur Catherine, à 22 ans, ont façonné son regard sur la vie. « C’était comme si une partie de moi s’était éteinte. J’ai réalisé à quel point la vie est fragile, à quel point il est important de profiter de chaque instant », raconte-t-elle. Ces drames, couplés à des relations familiales toxiques ont nourri son besoin d’écrire. « Je ne voulais pas que mes expériences sombrent dans l’oubli. Je voulais les partager, pour que d’autres puissent se reconnaître, se sentir moins seuls », ajoute-t-elle.

Disponible aux Éditions Hector Adams et auprès de l’auteure au prix de 3 000 FCFA, l’œuvre traite sur des thèmes tels que l’amour, la mort, la résilience. Marceline Tiendrébéogo transmet un message de courage. « Si mon histoire peut aider ne serait-ce qu’une personne, j’aurai atteint mon objectif », affirme-t-elle. Son récit se veut aussi un hommage aux femmes, qu’elle défend au quotidien en tant que présidente de ‘’Sougrinoma’’, une association dédiée aux activités génératrices de revenus pour les femmes et jeunes filles.
Diane SAWADOGO/ MoussoNews