Maraîchage en saison pluvieuse : Résilience des femmes face aux inondations

Pendant la saison pluvieuse, les terres cultivées au bord du barrage de Tanghin sont souvent inondées à cause du niveau de l’eau qui monte et qui atteint souvent la voie. Ces inondations ravagent les plantations des femmes maraîchères, obligeant certaines à interrompre leurs activités faute de terres exploitables.

Les berges du barrage de Tanghin, autrefois cultivées par les femmes sont actuellement inondés à cause des incessantes pluies détruisant les champs de salades, amarantes, menthes etc….Malgré ces conditions extrêmes, certaines femmes continuent à travailler, adaptant leur routine pour récupérer le peu de terre encore disponible. Ces parcelles restantes sont souvent insuffisantes pour une culture productive, mais cela n’entament pas la détermination de ces maraîchères résilientes.

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Champ inondé

Marie Sankara, veuve d’une cinquantaine d’années, est un exemple de cette persévérance. Chaque matin, elle s’attelle à son champ, tentant de sauver ce qui reste des eaux. « C’est tellement décourageant de voir tout son travail anéanti par les pluies, mais je n’ai pas le choix que de venir travailler et récupérer le reste pour vendre. Je suis veuve et j’ai des enfants à entretenir », confie-t-elle avec amertume. Avec une famille en sa charge, cette dame refuse de se laisser abattre par ces circonstances. Car, dit-elle, le maraichage est la seule activité qu’elle pratique et ce pendant des années. Ce qui est un moyen pour elle de prendre soin de sa famille et d’elle-même.

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Marie Sankara, dans sa parcelle de salades

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Sarata (nom d’emprunt), une trentenaire également veuve et mère de trois enfants, est une autre illustration de cette résilience. Elle déplore la perte quasi totale de ses cultures. « Avant, j’avais dix parcelles de terres pour mes salades et feuilles d’amarante, mais la pluie a tout détruit. Il ne me reste que quatre parcelles cultivables », déplore-t-elle. Son témoignage poignant laisse sans voix car, l’inondation a non seulement détruit leur travail, mais fait aussi fuir la clientèle. « Les clients se plaignent de la qualités de nos produits, ce qui ne dépend pas de nous et osent les acheter à de vils prix. Mais je n’ai pas le choix que d’accepter leur offre si je veux tout écouler», se justifie-t-elle.

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Sarata (nom d’emprunt) cultivant ses quelques terres épargnées par la pluie

Malgré les obstacles que leur imposent les inondations, Sarata tout comme ces femmes continuent de se battre pour maintenir leur activité et assurer le quotidien de leurs familles. Leur détermination est un témoignage puissant de la résilience et du courage des mères qui, ne renoncent pas face à leurs responsabilités.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews

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