Mariam Lamizana: ” Voix des femmes” pour amplifier la voix des femmes du Burkina Faso

Mme Lamizana Mariam est la présidente de VDF. Créé en 2000, VDF s’efforce de promouvoir et de protéger les droits juridiques, socioéconomiques, culturels et politiques des femmes et des filles. L’ONG utilise des campagnes de communication et des formations de renforcement des capacités pour sensibiliser les femmes burkinabè à leurs droits. Militante contre les mutilations génitales féminines, Lamizana a été la première Présidente du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision et présidente du Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants. Elle a été ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale au sein du gouvernement du Burkina Faso de 2002 à 2006.

Quelles sont les évolutions positives pour les droits des femmes au Burkina Faso ?

En matière de droits politiques, il existe une forte volonté politique d’impliquer les femmes dans les sphères politiques, comme en témoigne l’adoption d’une loi qui impose un quota de 30 % de femmes sur toutes les listes électorales lors des différentes élections.

Nous notons également une volonté très forte manifestée par les plus hautes autorités politiques dans le domaine de la promotion des droits de la femme et de la lutte contre la violence fondée sur le genre. L’actuel chef de l’Etat du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est le champion de l’Union africaine pour la promotion de l’abandon des MGF et son épouse est ambassadrice de bonne volonté du Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants.

En outre, une loi a été adoptée en 2015 pour prévenir et punir les auteurs de violences basées sur le genre et pour veiller à ce que les victimes soient prises en charge. Cela a renforcé les protections juridiques pour les femmes et les filles. Le gouvernement a adopté la loi n° 043/96/ADP modifiant le Code pénal pour interdire et punir la pratique des MGF. La loi 006-2004/AN du 6 avril 2004 portant modification de la loi no 043/96/ADP portant code pénal protège l’intégrité physique des femmes et des filles. Cette loi a été révisée en 2018 et prévoit désormais des peines de prison et des amendes supplémentaires. L’article 380 du Code pénal donne une définition claire des mutilations génitales féminines et criminalise et punit quiconque « porte atteinte ou tente de porter atteinte à l’intégrité de l’organe génital féminin par ablation totale, excision, infibulation, désensibilisation ou par tout autre moyen (c’est-à-dire en accomplissant des mutilations génitales féminines). Elle prévoit également des sanctions en cas de MGF entraînant la mort.

Quelles sont les réalisations de votre organisation au cours des cinq dernières années?

Au cours des cinq dernières années, Voix de Femmes a renforcé et étendu ses actions de promotion et de protection des droits des femmes en mettant en œuvre de nombreuses actions à travers quinze projets dans dix des treize régions du pays. Un prix « Mariam LAMIZANA pour la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines » a été institué par le FNUAP à l’intention des journalistes et des blogueurs afin d’encourager leur participation à la fin des mutilations génitales féminines. Ce prix constitue une reconnaissance par nos partenaires et la communauté nationale pour le travail accompli par notre organisation dans la lutte contre les mutilations génitales féminines.

Source: 5 militantes des droits des femmes d’Afrique de l’Ouest que vous devriez connaître – Egalité Maintenant (equalitynow.org)

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