Mariam Traoré : 37 ans dans la vente de bouillie, plus de 100 clients par jour

Veuve et mère de cinq enfants, Mariam Traoré est très connue dans le quartier – Tampouy- avec son commerce de vente de bouillie depuis 1985. Chaque matin de 6h à 9h, elle fait le bonheur de nombreuses familles en leur proposant ce petit-déjeuner à moindre coût.

Avec la farine de petit mil, de maïs, de sorgho, etc., Mariam Traoré, 60 ans, propose différents types de bouillie à sa clientèle depuis 37 ans. « Tout est pourtant parti banalement. J’avais juste fait la bouillie pour mon époux et mes enfants. Ils avaient tous raffolés. Ils l’ont trouvé délicieuse », se rappelle-t-elle. Elle décide ainsi de se lancer dans le commerce de la bouillie. Elle débute avec une petite marmite de la taille n°6.

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Depuis quelques années, Mariam prépare tous les jours dans deux grandes marmites de la taille n°30. Chaque jour est un défi pour ce sexagénaire afin de satisfaire le besoin de petit déjeuner des familles modestes. « J’acheté la bouillie de Mariam depuis plus de 20 ans. Je n’ai jamais cessé de la boire parce que c’est très bon. On parcourt parfois des kilomètres pour nous en procurer », témoigne Bintou Coulibaly, une cliente. La bouille de Mariam a bercé Boureima Ouédraogo qui la consomme depuis le jeune âge. « J’en bois depuis son jeune âge. Et c’est ce que mes enfants aussi boivent », confie le jeune homme.

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Plus de 100 clients par jour, un travail épuisant

Le domicile de Mariam Traoré ne désemplit chaque matin. Dès 6h des clients – généralement des enfants qu’on envoie- investissent la maison. « Je me lève à 3h pour commencer les préparatifs. Je fini autour de 6h pour servir le premier tour. La 2e marmite est parfois prête autour de 7h pour servir les clients qui arrivent entre 8h et 9h », explique la sexagénaire. Une bouillie saine et de qualité qui ne suffit pas. « Je suis parfois triste de ne pas pouvoir satisfaire toutes les demandes malgré la quantité énorme de bouillie que je prépare chaque matin », dit-elle. La grande difficulté est la flambée des prix des produits alimentaire qui faire réduire de plus en plus les bénéfices.

De longues études grâce aux bénéfices de la vente de bouillie

Après le décès de son époux il y a 14 ans, Mariam s’est vue jouer le rôle de mère et de père en même temps. « J’ai pu continuer de payer la scolarité des enfants et les nourrir. Certains parmi eux travaillent déjà et sont indépendants », témoigne-t-elle fièrement. Cinq (5) autres femmes ont pu bénéficier de son accompagnement à travers la formation dans la préparation de bouillie. Elles en ont fait aujourd’hui leurs principales activités de revenue.

Mariam Lingané/ Stagiaire

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