Master class Lakalita : « Ecrire est une démarche totalement altruiste », Sabin Dandjinou écrivain
Une vingtaine de personnes ont appris les étapes de l’écriture, de l’idée à la publication. Cette initiation eu lieu autour d’un master class réunissant différents acteurs du monde du livre le samedi 16 mars 2024 dans le cadre de la deuxième édition de la Résidence littéraire Lakalita qui se déroule du 1er au 31 mars 2024 à Ouagadougou.
Connaitre les étapes de l’écriture de l’idée à la publication est une démarche très importante et capitale pour toute personne qui désire s’y lancer.
Ainsi, Fatoumata Kane Ki-Zerbo, promotrice de l’Espace Lakalita une structure qui fait la promotion de la littérature africaine notamment celle féminine à travers un master class a permis à une vingtaine de personnes de mieux comprendre les étapes de l’écriture.
Ndongo Mbaye, écrivain sénégalais et paneliste affirme que l’idée pour écrire peut naître de tout et partout. En effet, il explique qu’il faut lire des magazines, observer le quotidien, apprendre des autres. « Pour écrire il n’y a pas de formule magique à appliquer. Les idées peuvent naître d’une histoire racontée ou de la lecture d’une lettre de son grand père à sa grand-mère, de notre quotidien, vraiment de tous et partout », dit-il en précisant que l’écriture a des soubassements profonds en ce sens qu’elle vient du cœur et du ventre.
Pour écrire, poursuit-il, il faut avoir une connaissance de soi, une confiance en soi et de l’estime de soi. La connaissance de soi est double car elle évoque l’histoire de ce que nous sommes par rapport à celle du monde et celle personnelle par rapport à son itinéraire personnel. La confiance en soi, quant à elle, permet de faire un pas singulier, avancer et enfin avoir de l’estime de soi pour mieux estimer et considérer l’autre.
Pour Sabin Dandjinou, écrivain et également paneliste, écrire est une aventure, une démarche totalement altruiste qui fait preuve d’humilité. « Quand on écrit, on se livre, on se dénude, raison pour laquelle quand on relit souvent nos écrits on se demande pourquoi on a utilisé tel mot au lieu de tel autre. Tout simplement par qu’on s’est livré et on a exprimé ce que l’on ressentait », précise-t-il.
Il ajoute que c’est douloureux et libérateur d’écrire et il faut aussi être observateur car l’idée naît de tout. « C’est douloureux car on se livre totalement, on expose plus au moins ce que l’on a au fond de soi et libérateur parce qu’on a pu exprimer ce qu’on gardait qui pourrait toucher quelqu’un quelque part », détaille-t-il.
Lire aussi : https://www.moussonews.com/solidarite-l-espace-lakalita-apporte-de-la-joie-a-27-enfants-vivants-avec-un-handicap/
Mr Sadin d’indiquer qu’il faut lire les autres pour s’en inspirer et non pour les plagier. « Il ne faut pas copier mais plutôt regarder le beau dans ce que l’autre a fait pour trouver sa voix », insiste-t-il.
Fatim Koncobo/Touré participante quant à elle estime être satisfaite de la tenue de ce master class. « J’ai appris que tout est un parcours. Pour écrire il faut un emprunt, une singularité. Il faut avoir confiance en soi, avoir de l’estime de soi et croire en ce qu’on écrit », fait-elle savoir.
Elle envisage mettre en pratique toutes ces connaissances acquises afin de pourvoir au-delà d’écrire, éditer et distribuer ses deux livres en édition.
Cette session de master class a connu la participation de plusieurs personnalités du monde du livre burkinabè et d’ailleurs.
Mireille Sandrine Bado/MoussoNews