Miss Afrique du Sud : Chindima Adesthina se retire du concours

Chindima Adesthina, finaliste au concours Miss Afrique du Sud 2024, a décidé de se retirer de la compétition après avoir été la cible de violentes attaques xénophobes. Née en Afrique du Sud, la candidate a vu sa nationalité remise en question par une partie de la population, malgré sa conformité aux critères d’éligibilité.

« Après une réflexion approfondie, j’ai pris la décision difficile de me retirer de la compétition pour le bien et la sécurité de ma famille ainsi que pour mon bien et ma sécurité», a écrit Chindima Adesthina sur son compte Instagram le 9 août 2024 à quelques heures de la finale.

Née d’une mère sud-africaine d’origine mozambicaine et d’un père nigérian, plusieurs sud-africains ont remis en question la nationalité de Chindima et par conséquent son inéligibilité à Miss Afrique du Sud. Ces derniers avaient également lancé une pétition en ligne réclamant l’exclusion de la jeune fille du concours

Cependant, pour prétendre à la couronne il faut disposer d’un passeport et d’une carte d’identité sud-africaine, ce qui est le cas pour l’étudiante en Droit de 23 ans qui est née et a grandi dans la Nation arc-en-ciel.

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Chindima Adesthina.
Crédit photo: Afriquinfos

Cette polémique a débuté depuis l’annonce de la qualification de Chindima Adesthina pour la finale du concours de la plus belle femme d’Afrique du Sud en juillet 2024. Elle a entrainé l’ouverture d’une enquête par le gouvernement qui ont révélé des preuves suggérant une usurpation d’identité par la mère de Chindima Adesthina. Ces activités frauduleuses, selon le ministre de l’intérieur Leon Schreiber, auraient été commises il y a 23 ans, a indiqué 7 Magazine Réunion.

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Outre le gouvernement, des structures dont l’Alliance patriotique qui mène également une enquête sur l’identité de Chindima a déclaré que la jeune fille n’était pas une ambassadrice sud-africaine.

Néanmoins, Chindma a reçu de nombreux messages de soutien qui dénoncent un sentiment afrophobe et anti-noir dans l’affaire. Le parti radical de gauche Economic Freedom Fighters (EFF) est également solidaire à Chindima et indique que les attaques à son encontre étaient des « vestiges de l’apartheid et de la colonisation, où les idéologies de division continuent de sévir dans notre société ».

Le retrait de Chindima Adesthina témoigne des tensions xénophobes et les discriminations persistantes en Afrique du Sud. Cette affaire rappelle les défis auxquels sont confrontés les personnes d’origine étrangère dans une société encore profondément marquée par les stigmates de son passé.

Asmine Zerbo (Stagiaire) MoussoNews

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