« Mon fils est aujourd’hui gendarme grâce à la vente de condiments », Bintou Sérémé

La vente de condiments. Une survie pour Bintou Sérémé qui a payé la scolarité du primaire au secondaire, jusqu’à l’obtention du concours de la gendarmerie de son fils ainé. « J’économise les petits bénéficies pour les besoins essentiels de la famille dont la nourriture, l’école, etc.. », témoigne la quadragénaire. Depuis 20 ans, Bintou vend devant son domicile dans le quartier Bindougousso à Bobo-Dioulasso.

Chaque soir dès 16h30, Bintou étale des condiments devant sa concession dans le quartier Bindougousso à Bobo-Dioulasso. Tomates, oignons, piments, feuilles comestibles, poivrons, etc., rien ne manque sur le plastique blanc servant d’étable de vente. ‘’Le petit marché’’ est fréquenté à compte-goutte par les voisins ou des passants. « Ça marche timidement », dit-elle sereine.

En ces périodes de manque de certains condiments, le marché est morose. Mais Bintou ne désespère jamais. « La vente de condiment est une activité passionnante. Nous vendons ce qui existe. Par exemple, lorsque c’est la période de tomates, on en vend beaucoup. Il est en même pour les feuilles ou encore les aubergines », explique-t-elle. Il y a toujours un petit bénéfice de 100F CFA, 200F CFA ou 300F CFA selon elle. « On tombe, mais on se relève toujours », ajoute-t-elle.

20 ans. Des écoles payées et un concours réussi. Pas de faim à la maison

Bintou témoigne n’avoir jamais manqué à manger dans sa famille grâce à ce commerce. Elle avoue toujours venir en aide à son époux et ses familles. Depuis 20 ans qu’elle vend des condiments, elle a pu scolariser ses enfants dont l’ainé est, aujourd’hui, un gendarme. « Avant, dit-elle, je vendrais au commerce et le soir, j’écoulais le restant devant le domicile ».

Depuis quelques années, des maux de genoux ont cloué Bintou à la maison. Elle se fait ainsi ravitaillé par des jardiniers ou envoi une de ses filles faire les achats. Bintou porte l’espoir sur son fils qu’elle continue de soutenir. « Je prie Dieu qu’il réussisse pour prendre la relève des charges de la maison », dit-elle. La quadragénaire ne compte cependant pas arrêter la vente de condiments car pour elle, une femme doit pouvoir apporter de l’aide à sa famille.

C’est pourquoi, elle conseille aux femmes de mener toujours une activité génératrice de revenue. « Les besoins de la femme ne finissent jamais et quand on peut subvenir à certains, c’est plus soulageant », reconnait-elle.

Malheureusement, déplore-t-elle, toutes les femmes ne supportent pas les difficultés. Elle espère également que les initiatives communautaires engagé par le chef de l’Etat aideront plus de femmes et de jeunes à l’auto-emploi.

OA/MoussoNews

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