Nagrin : Confidence d’une âme pleine de regrets et forte d’espoir

Après des études interrompues, elle a fait une erreur qu’elle traîne aujourd’hui comme un fardeau. Depuis près de quatre ans, elle s’est entichée d’un homme et dans un commun accord, ils ont décidé de vivre ensemble en concubinage. Après quelques mois de ce “mariage”, l’avenir s’annonce sinistre pour elle au point de regretter de s’être prise bien trop tôt dans un foyer.

« Je me nomme Balgissa (c’est un pseudonyme, ndlr). Je vis au quartier Bali-yaré, un non loti situé devant le quartier de Nagrin. Nous les femmes vivant dans le quartier, vivons la misère. Nous faisons à la limite pitié. Je suis avec mon mari et ce n’est vraiment pas facile. Quand il se lève le matin,  il dépose quelques francs pour la nourriture de l’enfant avant de partir et là encore, c’est si nous n’avons pas eu de dispute la veille.

Compte tenu de la situation que je vis, je me suis mise à la coiffure, et c’est avec ce que je gagne que j’essaie de nourrir ma famille.

Pas de bonsoir le soir

On s’est connu il y a environ 5 ans, et nous avons eu un enfant quelque temps après notre rencontre. Mais aujourd’hui, c’est vraiment difficile. Mon mari n’est plus ce qu’il était quand on s’est rencontré. Lorsqu’il rentre le soir, même le bonsoir je n’en ai plus droit. C’est la bagarre à tout bout de champ.

Après ma 6e, les parents n’étaient plus en mesure de me venir en aide pour la scolarité. De là sont venus tous les problèmes. J’étais obligée d’abandonner l’école et  me trouver un travail pour survenir à nos besoins.

J’ai fait tout genre de petits boulot, aide-ménage, serveuse dans un restaurant. Mises à part les études, c’est la coiffure qui m’intéressait le plus. Je me suis mise à passer d’un salon de coiffure à l’autre pour apprendre en espérant un jour ouvrir un salon à moi.

Espoir

Je garde beaucoup d’espoir et je suis une personne qui croit en la bonté de Dieu. Je sais que si j’ai une bonne connaissance dans la coiffure,  ça sera le dénouement de toutes mes difficultés financières.

Je ne veux pas que mon enfant soit confronté à la même situation que moi. Mon objectif est qu’il ne sente pas que notre vie est si difficile. Je rêve juste d’un meilleur lendemain pour lui. Je suis toujours jeune et j’ai de l’espérance parce que je me battrai pour une solution à ma situation actuelle».

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