Ouagadougou : Ces mini boutiques aux feux tricolores nourrissent des familles
Assises sous des parasols ou arrêtées sous le soleil de plomb, des femmes vendent divers vivres alimentaires pour survivre. De l’huile, des biscuits, des chips, du lait, du nescafé…Elles détiennent des mini boutiques où les prix sont extrêmement abordables.
Des bidons d’huile, des parquets de biscuits, des sachets de lait et de nescafé, des cigarettes, des chips, des boites de pâtes de tomates, du chocolat à tartiner : Ce sont les articles que vendent Adjara. Assise sous un parasol à l’angle d’un feu tricolore non loin de l’aéroport, c’est désormais sa boutique.
Les marchandises déposées sur une petite table et des cartons vides, Adjara chérit ce lieu comme sa boutique ou encore son bureau. Depuis plus d’une année, elle se fait un minimum de revenus. Elle gère ce lieu comme une véritable boutique.
Elle dispose ses articles au plus tard à 10 heures et les range à la tombée de la nuit. A en croire Adjara, vendre aux feux tricolores est une solution alternative pour elle afin de subvenir aux besoins de sa famille. « Il n’y a pas de travail. Mais je ne peux pas rester sans rien faire alors je me suis mise à vendre aux feux », raconte-t-elle en tendant de la monnaie à une cliente.
En tenue blanc noir, sac au dos, Mira est venue directement de son établissement pour acheter un bidon de jus de pomme avant de rentrer à la maison. Devenue une habituée de Adjara, Mira témoigne que les prix proposés sont moins chers contrairement aux tarifs des boutiques et alimentations. « Ici, elle divise le prix normal en 2. Si dans les boutiques le prix d’un article est à 1000 FCFA, ici, elle donne à 500 FCFA », lance-t-elle.
Adjara accoude les témoignages de Mira. A l’en croire, elle rend les prix de ses articles abordables afin d’avoir plus de revenu. Médeline HIEN, adepte du lait, ne passe jamais dans les parages sans faire un achat chez Adjara. 10 sachets de lait à 500 FCFA au lieu 2 sachets à 500 dans les boutiques normales. Elle rappelle que la qualité des marchandises sont les mêmes que celles des boutiques. « Ce ne sont pas des marchandises périmées qu’elle vend. D’autres croient que c’est trop moins cher parce qu’ils sont périmés ou que la date de péremption approche pourtant ce n’est pas le cas », souligne Médeline en rangeant ses sachets de lait dans son sac à dos.
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A cissin un quartier de Ouagadougou, Bibata Sawadogo amasse également son argent à un des feux tricolores. Chez elle, sont en vente, des boules de savon, des biscuits, des sachets d’Omo et autres articles en fonction de son stock disponible. « C’est très rentable. Souvent c’est mieux de vendre à des prix moins couteux que de proposer des tarifs chers », annonce-t-elle en rappelant que c’est une stratégie de vente.
Les agents de la sécurité qui régulent les circulations sont les défis majeurs de ces responsables de mini boutiques aux feux tricolores. Selon leur témoignage elles sont le plus souvent interpellés et rappelé à l’ordre lorsqu’elles perturbent circulation ou les usagers.
Annick HIEN/MoussoNews