Ouagadougou : Dreadlocks, la coiffure qui impacte les recettes des coiffeuses

Les « dreadlocks » une coiffure adoptée par la majorité des Ouagalaises, semblent avoir un impact sur les revenus des coiffeuses. Une coiffure qui était autrefois réservés qu’aux hommes.

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Les dreadlocks sont devenues la coiffure préférée de certaines femmes Ouagalaises. Les autres coiffures, quant à elles sont aux oubliettes. Une situation qui trouble un peu les revenus mensuels de quelques salons de coiffure.

« J’ai appris à faire les dreadlocks il y’a de cela 13 ans »

Joys Cheta (nom d’emprunt), coiffeuse nigériane résidante à Ouagadougou, est spécialisée dans la réalisation des dreadlocks. Elle est propriétaire du salon ‘’Joy’s Beauty’’ qu’elle a ouvert depuis 2010 au Burkina. « J’ai commencé à faire les dreadlocks au Nigéria il y’a de cela 13ans.A mon arrivé au Burkina en 2009, j’ai ouvert mon salon l’année qui a suivi et depuis lors, je fais les meilleurs locks » dit-elle.

Les effets néfastes des Dreadlocks

Depuis l’ouverture de son salon, Joys engrangeait des bénéfices sur toutes les modèles de coiffures. Ces recettes journalières étaient estimées à 120.000 FCFA. Les dreadlocks n’avaient donc pas d’impact sur ces revenus. « Depuis que les filles et les femmes ont connus cette coiffure ici et son avantage. Elles ne font plus d’autres coiffures à pars cela. Je peux faire un mois sans avoir une cliente pour une coiffure de dreadlocks ou autre », explique-t-elle

« Plus rien ne va »

Tout comme Joys, Bibata Kaboré est également propriétaire d’un salon dénommé ‘’Bibata coiffure’’. Elle vit la même situation. Pour pouvoir joindre les deux bouts comme auparavant, Bibata ajoute quelques articles qu’elle commercialise quand elle n’a pas de clientes. « Les dreadlocks ont affecté énormément mes revenus. Plus personne ne vient pour se coiffer. On vient le matin, on ouvre le salon juste pour ne pas rester à la maison. J’ai ajouté donc des produits de beauté et des parfums pour ne pas avoir les mains vides », indique-t-elle

« Cette coiffure n’est pas un freint pour mes bénéfices »  

A l’opposé de Joys et de Bibata, Leilatou Sanogo, coiffeuse également n’est pas affecté par l’expansion des dreadlocks. Pour elle, même si ce n’est pas quotidiennement qu’elle a des clientes, elle ne rentre jamais le soir sans quelques choses. « Je ne fais que rendre grâce à Dieu pour toute chose. En plus de la coiffure des dreadlocks y’a des clientes qui viennent faire des fixer, des nattes simples, le resserrage des locks et d’autres modèles de coiffure donc je ne me plaindrai pas je gagne toujours », se rejouit-elle.

En rappel, cette coiffure tant appréciée par les femmes, est principalement associée au mouvement rastafari, qui a vu le jour dans les années 1930 en Jamaïque.

Djamilatou KONE/Stagiaire

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