Ouahigouya : Fabrice abandonne les avocats et mandarines pour les cahiers

Fin septembre, l’ombre de la rentrée scolaire plane déjà sur les têtes des élèves et également marque l’arrêt des affaires fructueuses de ces petits entrepreneurs en herbes. C’est le cas de Fabrice collégien en classe de 4^e à Ouahigouya. Il dit aurevoir aux mandarines et avocats pour les livres.

Alors que la rentrée scolaire s’approche à grand pas, Fabrice se prépare à reprendre le chemin de l’école laissant derrière lui les journées à vendre des mandarines sucrées et des avocats juteux.

Installé au bord d’un goudron au secteur 1 du quartier Souli de Ouahigouya, il accueille sa clientèle avec sourire et fierté. Depuis la classe de 6^e le jeune homme se retrouve chaque congé et vacances aux cotés de sa mère pour faire le petit commerce au lieu de se reposer ou de flâner. Une mandarine à 350 FCFA dont 3 à 1000 FCFA, Fabrice se plait à expliquer les raisons de la cherté de ce fruit sucré. « C’est parce qu’elles ne viennent pas vraiment du Burkina qu’elles sont aussi chères. De plus, ma mère fait sa commande depuis Ouahigouya et son fournisseur les lui livre au moment où son stock s’épuise », lance-t-il en tâtant une mandarine. Ouahigouya, Koudougou, Ouagadougou ou bien d’autres villes, la mandarine est l’un des fruits sucrés dont les prix ne sont pas donnés.

Quant aux avocats, le jeune collégien donne des détails sur comment reconnaitre un bon avocat sans toute fois se tromper. Il répond selon les dires de sa mère que le choix d’un avocat se fait sur la base de sa couleur. « Si vous voyez que sa peau est dure et verte, cela veut dire qu’il n’est pas mur. Mais s’il est vert et légèrement mou, alors il est prêt à être consommé. Par contre, si sa peau est très noire et s’enfonce dès qu’on le touche, ne le prenez surtout pas, il est gâté », explique Fabrice en montrant des avocats à la peau très foncée dans son panier.

Très rentable la vente de mandarine et de l’avocat, Fabrice affirme qu’il s’est fait bien assez d’argent pour ses recréations. « Le fait d’aider maman me permet d’assurer mon argent de poche pendant la rentrée. Elle ne m’oblige pas à l’aider à vendre, je le fais de plein gré », rassure-t-il.

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Les journées de Fabrice raccourcissement et la brise automnale commence à souffler, les cahiers et les manuels scolaires commencent à appeler Fabrice. Cette transition de la vente de fruits à l’apprentissage en classe symbolise le passage de l’été à l’automne, de la détente au travail acharné. Entre transitaire, informaticien, Pharmacien ou médecin, Fabrice hésite à faire un choix pour sa carrière professionnelle. Tout compte fait, il promet que l’entrepreneuriat sera sa principale source de revenue comme sa mère.

Annick HIEN/MoussoNews