Ouahigouya : L’Association Monde Rural soucieuse des femmes vulnérables de la région du Nord

L’Association Monde Rural (AMR) a organisé à Ouahigouya, dans la région du Nord, une formation sur la production de soumbala au profit des femmes déplacées internes et des hôtes. L’objectif  était de renforcer leur capacité afin de leur permettre de développer une résilience durable à travers cette activité économique. 

Environ 25 participantes, composées de femmes déplacées internes (PDI) et de leurs hôtes vulnérables de la commune de Ouahigouya ont pris part à la formation de l’Association Monde Rural. Ces dernières ont été formées aux différentes techniques de production du soumbala, sous ses diverses formes : en boule, en moutarde, en graine et en farine.

Animée par Ainata Oubratou Ouédraogo, formatrice experte, cette session a mis l’accent sur l’hygiène et les bonnes pratiques liées à la production, des éléments essentiels pour garantir la qualité et la sécurité des produits destinés à la consommation. « Nous avons beaucoup insisté sur l’hygiène dans la production de tout ce que nous consommons. Toutes ces femmes sont désormais des formatrices aguerries et peuvent aussi transmettre leurs compétences à d’autres », a-t-elle expliqué.

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L’une des participantes, Zoenabou Ouermi, déplacée interne, se réjouit de cette formation. « Notre formatrice est une vraie spécialiste. Elle a su nous enseigner avec patience et compétence. C’est à nous maintenant de mettre en pratique ce que nous avons appris pour améliorer notre vie », a-t-elle souligné. 

Cette formation ne se limite pas à une simple transmission de savoir-faire, elle incite aussi à l’autonomisation des femmes, leur offrant les outils nécessaires pour transformer la production du soumbala en une véritable activité génératrice de revenus.

Pour Rokia Coulibaly, spécialiste de l’environnement à l’AMR, cette initiative constitue un levier important pour l’entrepreneuriat féminin dans la région. « Nous encourageons les femmes à développer des activités génératrices de revenus. Nous savons que 25 femmes, c’est encore trop peu, mais nous espérons que celles-ci deviendront des ambassadrices du soumbala et formeront d’autres femmes », a-t-elle précisé.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel, un programme multinationaux qui intervient dans des zones fragiles du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Dans la région du Nord du Burkina, le projet est mis en œuvre dans neuf communes, avec des actions orientées vers la stabilisation des communautés touchées par les conflits, le développement territorial et la promotion de la résilience à travers des initiatives économiques durables.

Source : Soleil de Ouahigouya

Résumé de Oceanne DABONE (Stagiaire)/ MoussoNews