Pull-over : Un business florissant en période de fraicheur
La saison de fraicheur a débuté au Burkina depuis mi-novembre. Dans les marchés, magasins et même au bord des routes, on assiste à un engouement pour les pull-overs. Cette période parfois mélangée au vent de l’harmattan oblige un style vestimentaire protecteur du corps.
Les premières personnes concernées par la baisse de température sont les enfants et les personnes âgées, deux groupes particulièrement vulnérables aux maladies telles que le rhume, la toux ou la grippe. Pour ces catégories, il est crucial de bien s’habiller afin de limiter les risques sanitaires. Ainsi, les pull-overs deviennent des incontournables, tant pour leur capacité à produire de la chaleur que pour leur accessibilité.
Dans les différents marchés, les pull-overs de la friperie connaissent une demande bien plus élevée que ceux des magasins de prêt-à-porter. En effet, ces vêtements d’occasion, souvent importés en grandes quantités, sont considérés comme de meilleure qualité et présentent un meilleur rapport qualité-prix que leurs »homologues » neufs.
Alors que les prix des pull-overs dans les boutiques varient généralement entre 10 000 et 30 000 francs CFA, ceux des friperies, comme dans le marché de Kouritenga, sont vendus entre 1 000 et 3 000 francs CFA.
Rosine Zoungana, vendeuse de pull-overs au marché de Kouritenga d’expliquer qu’ : « En cette période de fraîcheur, l’habit le plus acheté sur le marché est le pull-over pour tout âge. Quant à moi, je ne vends que de la friperie et le balle du pull-over commence à partir de 100.000 F jusqu’à 150.000F dès fois, mais seulement en cette période. Après tirage, on le vend à 1000f ou 3000f, ça dépend de ce qu’on obtient dans le balle ».
Les Burkinabè ne s’y trompent pas. « J’achète le pull-over chaque année pour ma famille. Je préfère les pull-overs de la friperie car ça dure et le prix est abordable par rapport au prêt-à-porter. Je demande à tout le monde de se protéger, mais surtout protéger les enfants à fin d’éviter beaucoup de maladies », indique Pascaline Wanga, ménagère.
Son témoignage reflète un sentiment partagé par de nombreux consommateurs : les friperies offrent des produits de qualité pour un prix modeste, tout en permettant de se préparer efficacement aux rigueurs de la saison froide.
À Kouritenga comme ailleurs, la saison froide est une véritable aubaine pour les commerçantes. De nombreuses vendeuses affirment qu’elles parviennent à réaliser des ventes satisfaisantes, parfois jusqu’à 100 000 F CFA en une seule journée. Une opportunité, notamment pour celles qui travaillent avec les balles de friperie.
Béatrice Bouda /MoussoNews