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RCI : Le clitoris des femmes excisées réduit en poudre prisé dans certaines régions
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Dans plusieurs régions de la Côte d’Ivoire, le clitoris des femmes excisées est utilisé pour des potions d’amour ou un philtre pour accéder à une haute fonction politique ou avoir de l’argent. Généralement vendu dans un marché clandestin, il est également prisé par des agriculteurs qui en demandent pour améliorer leurs productions champêtres.
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En République de la Côte d’Ivoire, un trafic de clitoris de femmes excisées a submergé certains marchés clandestins où il est vendu à des prix exorbitants. Cette poudre est vendue à 75 000 FCFA, 100 000 FCFA si la fille est vierge, 65 000 FCFA si elle a eu des enfants ou la troquer contre des services. Ce trafic a été établi par l’Agence France Presse (AFP).
Cette poudre semblerait accordée des pouvoirs mystiques liés à de l’argent, à l’accès à une haute fonction politique ou sert de potion d’amour selon les témoignages d’anciens féticheurs et guérisseurs. Après la mutilation, les exciseuses le font sécher 1 ou 2 mois avant de le faire piler avec des cailloux. Cette poudre est d’une couleur noire mélangée à des feuilles, des racines, des écorces ou du beurre de karité. A en croire un ancien guérisseur et sorcier, « Pendant 3 ans, j’ai mis cette poudre sur mon corps et mon visage », a-t-il témoigné au micro de AFP. Dans certaines régions, les femmes l’utilisent comme un aphrodisiaque visant à empêcher l’infidélité de leur mari.
Bien que le taux de prévalence de l’excision ait baissé en Côte d’Ivoire, une femme sur 5 affirme encore avoir subi des mutilations génitales et dans certaines régions du nord du pays le taux est au-delà de 50%.
Résumé de Annick HIEN/MoussoNews
Source: 20 Minutes.fr