Réduction de la mortalité maternelle : Le CHU de Bogodogo sort du silence
Le Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) à Ouagadougou intensifie ses efforts pour réduire la mortalité maternelle et périnatale. Grâce à un audit des décès enregistrés, l’établissement s’engage à améliorer la qualité des soins pour les femmes enceintes et leurs nouveau-nés.
Le Directeur général du CHU-B, Seydou Nombré a présenté le mercredi 4 décembre 2024, les conclusions d’un audit mené sur les décès maternels et périnatals dans la structure hospitalière. Cet exercice vise à identifier les causes de ces drames et proposer des solutions adaptées.
« L’objectif de notre audit de décès maternels et périnatals est d’améliorer la prise en charge des femmes enceintes, des accouchés et de leurs nouveau-nés », a-t-il indiqué.
Avec 13 milles accouchements réalisés chaque année, dont près de 6 milles césariennes, l’hôpital de Bogodogo représente un pôle de référence national. Cependant, le taux d’occupation de 130% illustre les défis auxquels l’établissement est confronté, obligeant parfois des patientes à se coucher dans les couloirs.
Le Pr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue au CHU-B et ancien ministre de la Santé, a salué cette initiative, qu’il juge cruciale pour les services de santé du pays.
«Nous sommes très contents qu’il soit institutionnalisé pour l’ensemble des CHU et des centres de références du Burkina Faso. Aujourd’hui, le CHU- B inaugure la mise en œuvre de cet arrêté du Ministère de la santé et de l’hygiène publique », a-t-il affirmé.
Le Burkina Faso s’est fixé comme objectif de réduire le taux de mortalité maternelle à moins de 70 pour 100 milles naissances vivantes d’ici 2030. Pour atteindre cette cible, les professionnels de santé appellent à renforcer les infrastructures hospitalières et à maintenir la politique de gratuité des soins instaurée en 2016.
Source : AIB
Résumé de Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews