Retrait de l’USAID: L’ONUSIDA craint un retour du VIH en Afrique

La directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a alerté sur les conséquences du retrait de l’USAID pour la lutte contre le Sida en Afrique. Selon elle, ce désengagement pourrait entraîner 6,3 millions de décès supplémentaires dans les quatre prochaines années. Cette déclaration a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont critiqué la dépendance financière des pays africains.

Le lundi 24 mars 2025, Winnie Byanyima, Directrice de l’ONUSIDA, a tiré la sonnette d’alarme face aux conséquences du retrait du soutien financier des États-Unis dans la lutte contre le sida. Selon elle, cette décision met en péril les systèmes de santé de 27 pays africains, entraînant des pénuries de personnel et des perturbations dans le diagnostic et le traitement de la maladie. « Pour l’Afrique, la fermeture soudaine des centres d’accueil pour les filles et les jeunes femmes sera désastreuse, car plus de 60 % des nouvelles infections – parmi les jeunes – sur le continent concernent des filles et des jeunes femmes », a informé la cheffe de l’ONUSIDA.

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Winnie Byanyima, Directrice de l’ONUSIDA

L’ONUSIDA estime que sans un rétablissement de l’aide américaine et en l’absence d’un pays prêt à prendre le relais, le continent africain pourrait enregistrer 6,3 millions de décès supplémentaires liés au sida d’ici 2029, soit dix fois plus qu’en 2023.

Cependant, cette mise en garde n’a pas fait l’unanimité auprès des internautes, qui ont vivement réagi sur les réseaux sociaux. Beaucoup dénoncent la dépendance excessive de certains États africains aux aides étrangères et appellent à une prise de responsabilité locale.

Sous une publication de la RTBF Info, Wagnima Soro s’indigne. « Économie sous perfusion, politique de la main tendue. Pour des programmes si critiques c’est sur d’autres économies que l’on compte. Cela peut être utilisé comme une arme même contre nos pays. Ho honte ho honte, lamentons-nous, lamentons-nous  », tranche-t-il.

Un autre internaute, Guy Serges Oria Balet, quant à lui, remet en question le rôle des institutions africaines. « Tenir ce genre de langages en 2025, avoir ces craintes encore, portent à croire que les universités Africaines, les grandes écoles Africaines, les universités polytechniques Africaines, etc. sont inutiles. C’est quoi l’objet de la recherche ? L’aide n’est pas une obligation. Les USA ne sont pas tenus de porter assistance « éternelle » aux États Africains. Les ressources financières des USA sont destinées en priorité au bien être des américains et non aux autres pays. Chaque pays est censé mettre tout en œuvre pour le bien-être de ses enfants. Se plaindre que le responsable d’une famille X ne fait pas de sa priorité le bien-être des enfants de la famille Y est une aberration. Ne faîtes pas honte à mère Afrique  », a t-il écrit.

Dans le même état de critique, Djazahou Souberou pointe du doigt l’attitude des dirigeants africains. « Vous n’avez pas marre avec les aides américaines ? c’est à cause de ça, aucun pays n’ose leur dire non à part la chine, Russie, Iran, Corée du nord etc… à quand le réveil? », a-t-il commenté.

Quant à Patricia Thirifays , elle a plutôt été « directe » dans ses propos en proposant une prise de conscience sur les pratiques à adopter pour éviter la contamination du VIH. « Si les gens se protégeaient mieux on en parlerait plus« , a-t-elle lancé.

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Depuis le 7 février 2025, l’USAID a fermé ses portes. Une décision du Président américain qui a choqué plus d’un. Pendant que certains crient « au secours », d’autres pays comme le Burkina Faso ont décidé d’accentuer les actions humanitaires locales au profit de la population.

Diane SAWADOGO/ MoussoNews

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