Safia Coulibaly : Une passionnée des accessoires de mode

Accessoiriste de mode depuis plus de 5 ans, Safia Coulibaly est l’initiatrice de la boutique ‘’Image In Wax ». Faire la  promotion des pagnes magnifiques locaux du Burkina tels le koko dunda, le Bogolan, le Faso Danfani est sa passion. Elle a été sacrée femme entrepreneure 2024, par l’association les Pamplemousses.

Anciennement Directrice administratif et financier d’une école supérieure de la place, Safia Coulibaly a pris la décision de suivre sa passion dans la fabrication d’accessoires tendances et uniques.

Diplômée d’une Maitrise en Economie et Gestion et titulaire d’un DES en Audit finances et gestion, la jeune dame aux créations atypiques est la promotrice de la boutique Image In Wax. « C’est  un pur hasard. Je me suis retrouvée par la force des choses à faire des accessoires bien vrai que j’aimais déjà le faire », témoigne-t-elle.

Divers articles sont confectionnés et mis en vente dans la boutique de Safia. Des nappes de table, des linges de maison, des draps de lit, des Kits de bureau, des éventails, des portes clés et documents, des sacs kabas…

Pour la confection de ses articles, Safia Coulibaly utilise des pagnes locaux tels que le wax, le Koko Dunda, le bogolan, le Faso Danfani… Elle expédie ses articles souvent à l’international pour partager son talent avec des client.e.s avides de ses créations uniques.  »C’était un coup de foudre  au vu des réalisations des étrangers. J’ai vraiment aimé comment les  étrangers utilisaient le pagne et je me dis que je ferai pareille en apportant ma touche personnelle et particulière » confie t’elle.

Mère, femme au foyer et entrepreneure, Safia Jongle entre la conception, la création et la gestion de ses différentes plateformes notamment Facebook, instagram, tiktok, whatsapp « Les réseaux sociaux sont des outils incontournables de nos jours », rappelle t’elle.

Associée à sa sœur et à un community manager, Safia Coulibaly veille à la bonne  promotion de ses articles.

 »Ce n’est pas facile d’être une femme , encore moins d’être entrepreneur/e.  Mais il faut savoir ce que tu veux, où tu vas et avoir les moyens pour y parvenir dans la légalité, la loyauté et la sincérité » (Safia Coulibaly)

Des bagues en corne, une innovation de Safia…

Safia innove au quotidien. Artiste en parallèle, elle s’essaie dans tout. Elle utilisait des cornes pour faire des anneaux de serviette pour  tables. En quête du  perpétuel changement, elle décide de changer la donne. Elle confectionne des bagues avec des cornes d’animaux. « je me suis dis que j’allais changé, j’ai fait les bagues er les gens ont apprécié » ,dit-elle.

Difficultés liées à l’approvisionnement des matières premières

Le chemin de Safia dans la confection et vente d’accessoires mode n’est pas sans défis. À l’entendre,  les matières se font de plus en plus rare, une grande difficulté pour l’entrepreneure.  « Le bon koko dunda est devenu une perle rare au Burkina,  de même que le pagne Faso danfani. Trouver du cuire est aussi un obstacle » dit-elle.

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Outre, Safia est également confrontée à une difficulté liée à la main d’œuvre qualifiée pour ses créations « Une des difficultés c’est d’avoir des artisans qualifiés pour faire de belles finitions», a-t-elle souligné.

Pionnière des découpes des motifs de pagne, elle confie qu’elle fait des merveilles qui sortent de l’ordinaire. Trouver de la clientèle qui apprécie ses œuvres à sa juste valeur est sa motivation au quotidien. « Je ne me vante pas mais quand on voit mes draps et mes découpes on sait que ce sont mes œuvres. Mes belles finitions, mes articles se distinguent nettement des autres entrepreneur.e.s qui sont dans ce domaine »,exprime -telle avec conviction.

Safia Coulibaly n’a pas autres occupations que la gestion de sa boutique Image In Wax. « Mon entreprise me prend déjà trop de temps, en ce moment je ne mène aucune autre activité » a-t-elle révélé.

Tout comme autre activité entrepreneuriale, la pionnière des découpes des motifs de pagne conseille en ces mots : Aimer ce que vous faites, oser le faire, y croire et avoir les épaules bien bâties pour le faire.

Annick HIEN/MoussoNews