Santé de la femme : 100 jeunes leaders Burkinabè formés sur les cancers féminins
Cent jeunes leaders de la ville de Ouagadougou en savent davantage sur stratégie de sensibilisations pour la préventions des cancers féminin. A l’école du Pr Charlemagne Ouédraogo, Dr Samiratou Ouédraogo, Dr Ismaël Nadinga, Dr Issimoula Dille et le Pr Nayi Zongo, les apprenants ont renforcés leurs capacités sur les stratégies de sensibilisation contre les cancers féminin. L’initiative est de la section science de la santé de l’Association des élèves et étudiants du Burkina (AEEMB) en partenariat avec la Coalisation Burkinabè de lutte contre le cancer (Cobucan) et la Research and Action Against Cancer (ReAAC). La formation a eu lieu le jeudi 6 octobre 2022.
Le mois d’octobre a une couleur : la rose. La couleur rose pour marquer la lutte contre les cancers du sein et toute forme de cancer féminin. Une aubaine pour l’association des élèves et étudiants du Burkina et ses partenaires d’engager des actions de sensibilisation de la population afin de lutter efficacement contre ce mal silencieux qui tue les femmes.
Au Burkina Faso, rappelle Pr Nayi Zongo chirurgien -cancérologue et président du COBUCAN, sur les trois dernières décennies, le cancer du sein était le plus fréquent chez les femmes. Il représente 55 % de l’ensemble des cancers féminins. Le cancer du col de l’utérus était le second en termes de fréquence avec 23% de l’ensemble des cancers féminins.
Prévenir le cancer par la vaccination
« Les deux cancers – cancer de sein et cancer du col de l’utérus- sont responsables de la plus grande mortalité de cancer de la femme au Burkina », informe le Pr Nayi Zongo. Mais poursuit-il, il y a de plus en plus de l’espoir en ce sens que le cancer est aujourd’hui guérissable à condition qu’il soit vite détecté car l’on peut l’éviter par la vaccination.
En effet, a-t-il ajouté, la détection des lésions pré-cancéreuses qui ne sont pas encore des cancers peuvent être éliminer pour éviter leur passage à un degré de cancer. « On ne peut toutefois pas guérir totalement du cancer du sein, mais il est détectable de tel sorte qu’on obtienne des guérisons dans plus de 98% des cas », informe le Pr.
Être bien informés pour mieux trouver des stratégies de sensibilisations
Moussa Zango, étudiant en 5e année médecin et membre de l’Aeemb est désormais bien informés sur les problématiques liées au cancer féminin. Les échanges avec les spécialistes de la santé ont permis de comprendre les méthodes à adopter pour une mobilisation et une sensibilisation des femmes sur les cancers. « Quand tu es en science de la santé, il est beaucoup plus facile de convaincre quelqu’un sur ce qui est en lien avec la santé raison pour laquelle nous étudiants de cette faculté prenons l’initiative de réunir et former les jeunes leaders en sciences de la santé pour une bonne sensibilisation. Aussi avec le soutien des spécialistes dans le domaine des cancers féminin, nous réussirons cette sensibilisation auprès de notre population », espère-t-il.
Pour une collaboration multisectorielle pour la lutte contre les cancers féminin
Pour Dr Samiratou Ouédraogo, coordinatrice adjointe de la chaine ReAAC, quel que soit le domaine d’action, la collaboration est toujours importante et intéressante pour pouvoir atteindre les objectifs qu’on se fixe.
La collaboration nécessite plusieurs acteurs dans la lutte contre le cancer comme tous autres maladies. « Il faut une synergie d’action entre les acteurs au sein du système de santé, au niveau gouvernemental, les partenaires technique et financier, la société civile, etc, pour plus d’efficacité », recommande-t-elle.
Mariam Lingané/ MoussoNews