
Santé : Le Burkina a enregistré 926 décès maternels en 2024

Face à l’augmentation des décès maternels, périnataux et néonataux, le ministère de la Santé du Burkina Faso a décidé de mettre en place des audits systématiques. Une décision prise le jeudi 30 janvier 2025à Ouagadougou. Cette initiative vise à analyser en profondeur les causes de ces décès afin d’identifier les failles du système de santé.
En 2024, le Burkina Faso a enregistré 926 décès maternels. Une augmentation par rapport aux 905 décès de 2023 et aux 864 de 2021. Cette tendance inquiétante s’accompagne également d’une hausse des décès néonataux qui sont passés de 4 075 en 2021 à 8 285 en 2024.
Les régions les plus touchées par cette progression sont le Centre, le Centre-Ouest, le Plateau Central et le Sahel. Les décès de mort-nés suivent la même trajectoire, passant de 3 940 en 2022 à 5 907 en 2024. Des données qui ressortent de la rencontre d’orientation entres les agents de santé et les gouverneurs
Face à cette situation préoccupante, le ministère de la Santé a décidé de mettre en place des audits systématiques pour chaque décès maternel ou périnatal. Ces audits visent à analyser les causes profondes de ces pertes humaines et à identifier les lacunes dans la prise en charge.
Le ministre de la Santé, Robert Kargougou, a annoncé un plan de riposte national, comprenant entre autres des audits réguliers et un renforcement de la prise en charge des complications obstétricales et des pathologies néonatales. « Nous avons décidé de déclarer tout décès maternel ou périnatal comme un incident afin de réduire drastiquement ce problème« , a expliqué le ministre.

En dépit des efforts réalisés, notamment la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, les chiffres continuent de grimper. Le ministre a souligné qu’il était essentiel de renforcer l’accès aux soins de santé maternelle de qualité, en particulier dans les régions les plus vulnérables, malgré le contexte sécuritaire difficile.
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« La lutte contre ces décès évitables doit être une responsabilité collective. Il est impératif que chaque mère et chaque nouveau-né puisse survivre à l’accouchement pour s’épanouir« , a conclu Robert Kargougou. Le Burkina Faso se lance ainsi dans une phase cruciale de son combat pour réduire ces tragédies évitables et améliorer la santé des femmes et des enfants.
Source: AIB
Oceanne DABONE (Stagiaire)/ MoussoNews