Santé : Entre Résilience et combativité, Pascaline Idogo, une amazone dans la lutte contre le cancer du sein

Face à une boule anodine détectée en 2017 au niveau de son sein gauche, Pascaline Idogo n’imaginait pas que sa vie prendrait un tournant aussi bouleversant. Diagnostiquée d’un cancer du sein 6 ans plus tard, elle a traversé les épreuves du traitement avec un courage exemplaire: ablation, chimiothérapie, radiothérapie et maintenant hormonothérapie. Aujourd’hui, elle se relève plus forte et engagée, portant un message d’espoir et de sensibilisation à toutes les femmes.

Un miracle ? Si on peut le qualifier ainsi. L’histoire de Pascaline Idogo, mère de 3 enfants qui était autrefois souffrante du cancer de sein, déborde aujourd’hui d’énergie même n’étant pas totalement guérie. Une femme déterminée, courageuse qui ne s’est pas laissé abattre par la maladie avec l’aide de sa famille et proche.  Elle a pu franchir cette étape difficile de sa vie.

Comment est-elle arrivée à supporter cette maladie qui est cause de mortalité chez les femmes ?  

En 2017, Pascaline Idogo découvre une boule au niveau de son sein gauche. Une découverte anodine, pense-t-elle, qui l’amène à consulter un médecin. Les résultats sont rassurants : aucun danger apparent, mais des produits lui sont prescrits pour atténuer cette gêne. Cependant, la boule s’avère être une menace sournoise. Elle disparaît, puis réapparaît.

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Pascaline Idogo avant sa maladie

6 ans plus tard, Pascaline a remarqué que la boule ne disparaissait plus. La situation prend alors une autre tournure. « À un certain moment, elle a commencé à grossir et ça devenait inquiétant », confie Pascaline. En novembre 2023, elle consulte à nouveau. Les premières analyses sont incertaines, poussant Pascaline à chercher un second avis. Ce médecin, après un examen approfondi, lui conseille une mammographie. Les résultats confirment ses craintes : une biopsie révèle la présence d’un cancer du sein.

Le choc de l’annonce

Évidemment, cette maladie redoutable fait peur à tout le monde. A l’annonce de la nouvelle à sa famille, tous n’ont pas pu retenir leurs larmes. Ils craignaient déjà le pire.

Pour Pascaline, l’annonce est un coup de tonnerre. Son monde s’écroule. L’impact est tout aussi fort pour ses proches, en particulier ses enfants. “Parmi mes enfants, il y’a une qui a fait des études en sciences médicales. Celle-ci m’a consolé en me rassurant que l’évolution de la science pouvait faire des miracles”, se souvient-elle.

Face à cette réalité implacable, Pascaline décide de combattre la maladie avec courage.

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« Cette partie était la plus difficile, la plus compliquée que j’ai pu supporter dans ma maladie. En gros la chimiothérapie m’a anéanti. C’était horrible », avoue Pascaline.

Le traitement commence par une ablation du sein touché, suivie d’une chimiothérapie. Mais cette étape est une épreuve redoutable. « Cette partie était la plus difficile, la plus compliquée que j’ai pu supporter dans ma maladie. En gros la chimiothérapie m’a anéantie. C’était horrible », avoue Pascaline.

Les effets secondaires étaient insupportables après la chimiothérapie, elle a passé les pires moments de sa vie. Fatigue extrême, vomissements, vertiges, perte de cheveux et affaiblissement général. Elle était à la merci de ses proches. « J‘ai voulu gratter ma tête et ça a commencé à tomber. J’ai commencé à perdre mes cheveux dès la deuxième séance de chimiothérapie. J’ai préféré les raser plutôt que de les voir tomber par poignées », explique-t-elle. Ces transformations physiques, difficiles à vivre, ne l’ont pourtant pas abattue.

Elle a effectué au total 6 séances de chimiothérapie à des intervalles de 21 jours. Avant chaque séance, des examens étaient fait pour voir la capacité de l’organisme à résister à cette étape. « Moi à ma 2e séance, je ne pouvais pas, car mon organisme était tellement faible. Donc ça été reporté », se rappelle-t-elle.

Après six séances de chimiothérapie, Pascaline poursuit son traitement par radiothérapie. La radiothérapie est une méthode de traitement utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. Malheureusement à cette étape, elle a dû quitter le pays car, dit-elle, l’appareil destiné à effectuer la radiothérapie était tombé en panne.  

Le médecin a donc suggéré de faire la radiothérapie hors du pays. Sans plus tarder, Pascaline a pris le vol pour le  Sénégal. « A Dakar, j’ai fait 16 séances de radiothérapie. Cette phase n’était pas douloureuse mais elle brûlait le corps. C’était fait à partir de rayon X. Mais c’était supportable », relate-t-elle.

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L’espoir renaît

En cette année de 2024, Pascaline poursuit une hormonothérapie qui s’étendra sur 5 ans. Elle n’est pas totalement guérie mais reprend peu à peu le cours de sa vie.

Sa détermination n’était pas en reste. Accepter vivre, supporter, combattre cette maladie en soi demande beaucoup et Pascaline y est arrivé. « Après avoir surmonté les douleurs de cette maladie à l’hôpital ,on m’a dit que 50% de mon rétablissement découlait de mon mental, que j’ai pu garder le moral au top », a-t-elle dit toute amusée.

Pascaline rend aussi hommage à son entourage, dont le soutien inébranlable a été un pilier dans sa guérison.

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« Faites-vous dépister. Plus tôt la maladie est détectée, mieux elle se soigne. Acceptez la maladie et croyez en à la guérison ».

Un message à toutes les amazones du monde qui combattent actuellement cette maladie

Pascaline se considère aujourd’hui comme une militante. « Si Dieu m’a permis d’être en vie aujourd’hui, je ne resterai pas les bras croisés car je ne le souhaiterai pas qu’une femme le vive », s’est-elle engagée.  

Son message aux femmes : « Faites-vous dépister. Plus tôt la maladie est détectée, mieux elle se soigne. Acceptez la maladie et croyez en à la guérison ».  Elle appelle également à ceux qui ont des malades de toujours être présent pour leurs malades, de leur montrer l’amour nécessaire, car cela donne le courage au malade de se battre.

« L’amour et le lien affectif sont des armes puissantes dans ce combat », conclut-elle.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews

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