Santé : Lions club du district 403 A3 lève le voile sur l’endométriose et s’engage à l’anéantir

Lions Club International du district 403 A3 a organisé une conférence sur l’endométriose afin de la faire connaitre et l’éradiquer. Elle s’est tenue le dimanche 24 mars 2024 à Ouagadougou.

Faire connaitre l’endométriose à un large public, amener la jeune femme à se faire dépister et à suivre un traitement adéquat, susciter des relais pour sensibiliser sur la maladie, tels sont les objectifs de la conférence sur la thématique de l’endométriose organisé par Lions Clubs du district 403 A3.

« Lorsque nous avons pris conscience de la délicatesse de cette maladie qui est malheureusement méconnue du grand public, nous avons décidé d’en faire un chantier de bataille. C’est une phase introductive de communication avec un échantillon de la population qui va servir d’ambassadeur pour favoriser la connaissance de l’endométriose à grande échelle », informe Mah Kandia Diawara, présidente du comité d’organisation.

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Selon elle, l’endométriose est une ‘’vilaine maladie silencieuse’’ qui tue la solidité mentale : « C’est difficile pour une jeune femme d’avoir des crises chaque mois et d’être incomprise par son entourage qui pense qu’elle fait semblant alors qu’elle souffre vraiment le martyr dans sa chair », confie-t-elle.

L’endométriose ne peut être réduite à des règles douloureuses banales

L’endométriose est une pathologie potentiellement grave chez la femme en âge de procréer, de 15 ans jusqu’à la ménopause. Elle se caractérise par l’existence de l’endomètre dans un autre endroit que l’utérus.

A en croire le professeur Charlemagne Ouédraogo, conférencier, cette maladie se manifeste de diverses manières avec un accent particulier sur les douleurs cycliques de façon chronique. « Il s’agit d’une jeune femme qui a mal chaque mois quand elle est en période menstruelle. Ces douleurs se prolongent au-delà de la fin du cycle. L’endométriose occasionne l’absentéisme scolaire, des journées d’absence au travail et lorsqu’on calcule ce que nous perdons est énorme », explique-t-il.

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Pr Charlemagne Ouédraogo

Pour lui, il est important d’en parler parce qu’il y a un retard au diagnostic en raison de la méconnaissance des symptômes. Et ce retard peut aller de 5 à 10 ans avant la découverte de la maladie. Cela peut rendre les symptômes plus grave et le traitement plus difficile.

L’endométriose est une maladie qu’on ne peut prévenir. En venir à bout reste un défi à relever. Des traitements efficaces peuvent permettre à la jeune femme de retrouver sa fertilité, de vivre convenablement sans souffrir de douleurs graves. Mais elle ne disparait définitivement qu’à la ménopause.

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« Il ne faut pas banaliser toutes les règles douloureuses, mais toutes les règles douloureuses ne sont pas non plus de l’endométriose. Les règles douloureuses dont une mère a souffert peuvent être de l’endométriose pour la fille. Et si un diagnostic précoce n’est pas fait, les lésions peuvent s’étendre au point d’endommager la fertilité », laisse-t-il entendre.

Avec l’appui des personnels de la santé, Lions Club envisage un projet d’accompagnement pour soulager les femmes qui souffre de l’endométriose.

E. W. Heureuse CONGO/MoussoNews

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