Sarah Bonkoungou : pompiste, elle rêve d’ouvrir une boutique de vente de jus
Sarah Bonkounga, une des visage de femme pompiste à Koudougou. L’abnégation et le plaisir à servir les clients sont les valeurs qu’elle fait sienne à chaque fois qu’elle est de service. Rencontre
Distribuer le carburant, procéder aux encaissements, faire la petite mécanique (vérification des niveaux d’huile, la pneumatique), vendre les huiles pour les vidanges, telles sont les tâches assignées à la jeune fille pompiste. Vêtue aux couleurs de la station, Sarah a bien pu s’intégrer dans un univers masculin et fais corps avec toutes les difficultés liées au métier choisi.
Subvenir aux besoins de la famille
Le manque d’emploi a été la cause principale pour Sarah à se lancer dans la vente d’essence à la pompe. « J’ai échoué il y a deux ans à l’examen du BEPC et avec les conditions précaires que ma famille traverse, j’ai donc décidé d’être pompiste pour subvenir à leurs besoins et leur épanouissement », témoigne-t-elle.
L’espoir pour un lendemain meilleur
Des difficultés, Sarah en fait face tous les jours. Si ce n’est pas le manque de respect de certains clients avec parfois des propos méprisants, ce sont des pertes d’argent. « Il arrive des moments où il y des pertes d’argent que je dois rembourser. Avec un salaire de 45 000F CFA, s’il faille encore enlever quelque chose là-dedans, on se retrouve avec presque rien », dit-elle la mine grise. Elle garde toutefois l’espoir d’un lendemain meilleur. Sarah porte le rêve d’ouvrir une boutique de vente de jus. « Je voudrais apprendre à faire le gapal, à transformer les fruits en jus naturel et pouvoir les commercialiser dans la sous-région », se promet-t-elle.
Mireille Sandrine Bado/ MoussoNews