SIAO 2024 : Du coton en fil transformé grâce au rouet indien

Des fileuses du groupement d’intérêt économique dénommé Commerce Artisanat pour le Bien-être Social (CABES) émerveillent les visiteurs au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou 2024. Grâce au ‘’rouet indien’’, elles transforment directement le coton en fil.  

Venues de Ouahigouya à travers le groupement d’intérêt économique le Commerce Artisanat pour le Bien-être Social (CABES), des artisanes transforment directement le coton en fil. « Nous faisons du fil avec du coton. Pour se faire, il faut prendre le coton dans le ‘’karga’’ qui consiste à rendre le coton mou et homogène après on le passe dans la grande aiguille pour l’enrouler et former un fil », explique Balkissa Maiga, fileuse de coton depuis 3ans.

Balkissa Maiga et Solange Lankoandé sont des bénéficiaires d’un projet qui ont permis la mise en place de leur entreprise (CABES). Elles ont été formées à la chaine de production du coton dont l’agriculture du coton, le tissage, la teinture, la filature et la couture. Balkissa Maiga participe pour la première fois au SIAO. Toutefois, elle confie être satisfaite du comité d’organisation et félicite le gouvernement pour l’opportunité qui leur sont offert à eux artisans. « L’organisation est satisfaisante, car nous accueillons des visiteurs. Nous encourageons le gouvernement pour l’opportunité qu’il nous offre à faire valoir nos produits du Burkina et aussi augmenter les soutiens à notre faveur. Car nous voulons agrandir notre domaine de tissage de coton », traduit-elle.

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Le groupement d’intérêt économique Commerce Artisanat pour le Bien-être Social-(CABES) a été créé en 2014 grâce à plusieurs projets en lien avec les chaines de production de coton. Il est soutenu financièrement par l’Union Européenne depuis 2017. Cette entreprise vise à l’autonomisation des femmes, à la création d’emploi sur toute les chaines de valeurs de coton. A en croire Judith Sawadogo chargée de communication markéting au CABES, ce groupement résulte de plusieurs projets mis en place notamment le projet WAP qui couvre les zones d’insécurité du Burkina dans la région du Centre, du Nord, de l’Est et Benin. A cet effet, l’accessibilité à ces zones est un défi majeur pour les initiateurs. L’un des projets initiateurs de CABES est le ACP pour plusieurs régions du Burkina et du Benin. « Plus de la moitié des bénéficiaires de ces projets sont des femmes. Le projet CABES a plus de 2400 bénéficiaires dont ACP à 900 bénéficiaires et WAP à 830 », détaille-t-elle.

Tout comme Balkissa Maiga, Solange Lankoandé file du coton avec le rouet indien depuis 3 ans. « Grace au SIAO notre travail est maintenant connu de tous et ils reconnaissent nos efforts. Et si ça continue dans cette lancée ça sera satisfaisant pour nous car nous ne savons que faire ce travail d’où nous tirons notre pain quotidien », a-t-elle transmis.

Annick HIEN/MoussoNews