« S’il n’y a pas de piqures de moustiques, il n’y a pas de paludisme »
La Journée mondiale du moustique est une journée de sensibilisation qui se tient chaque année le 20 août pour célébrer la découverte par le scientifique britannique Ronald Ross de la transmission du paludisme aux humains par les moustiques femelles. Au Burkina Faso, chaque deux heures, un burkinabè meurt de paludisme. Le pays a enregistré plus de 12 millions de cas pour la seule année 2022. Le contrôle et l’élimination de cette maladie endémique sont au cœur des préoccupations du ministère de la santé et de ses partenaires.
Le ministère de la santé du Burkina Faso s’est donné pour ambition de protéger tous les burkinabè des piqures de moustiques. Le pays lancera le 30 août 2022, une campagne de distribution massive de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA).
« S’il n’y a pas de piqures de moustiques, il n’y a pas de paludisme » foi du coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Gauthier Tougri. Il explique que plus de 16millions de moustiquaires seront distribuées. « Ces moustiquaires sont de nouvelles générations » rassure le coordonnateur du PNLP, car de plus en plus les moustiques développent de la résistance aux insecticides.
La lutte contre le paludisme nécessite la combinaison de plusieurs interventions. En plus de l’utilisation des MILDA, la chimio prévention apporte une protection supplémentaire. Aujourd’hui, l’innovation scientifique qui suscite de l’enthousiasme est le développement du vaccin RTS,S et son homologation par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon elle, ce vaccin permet de réduire de manière significative les cas de paludisme et de paludisme grave potentiellement mortel chez les enfants.
Dans le but de « permettre de sauver encore plus de vies », l’Alliance des vaccins (GAVI) offre aux pays les plus touchés par « cette maladie meurtrière » une aide financière et de soutien pour le déploiement du vaccin RTS,S. Le Burkina Faso, où huit (08) millions d’enfants de moins de cinq ans sont exposés à la maladie s’active pour son introduction.
En rappel, le programme national de lutte contre le paludisme bénéficie de l’accompagnement de l’organisation de plaidoyer et de communication stratégique sur la santé publique et le développement durable en Afrique, Speak Up Africa, dans le cadre de l’Initiative Zero Palu, Je m’engage. Un mouvement continental lancé par la Commission de l’Union Africaine et le Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme. Il s’appuie sur l’engagement des décideurs politiques, du secteur privé et communautaire.
Harouna Drabo