SNC 2024 : Des femmes au soin des toilettes de la maison de la culture de Bobo

Au nombre de huit (08), des femmes de ménages sont désignées pour maintenir la propriété des toilettes au sein de la Maison de la Culture de Bobo Dioulasso tout au long de la SNC. Assises non loin des latrines, elles ont pour unique mission de veiller à ce que ces lieux restent propres.

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Evelyne Ki, une des femmes de ménage désignée pour superviser et nettoyer les toilettes de la Maison de la Culture

Pour maintenir la propriété des toilettes de la Maison de la Culture tout au long de la SNC, des femmes de ménages sont désignées pour superviser l’état de ces lieux. Elles sont au nombre de 8 et se relèvent en deux groupes de 4.

De 4 heures du matin à 17 heures et de 17 heures à minuit ces femmes n’ont qu’une seule mission : surveiller et rendre propre les toilettes à chaque instant. « Nous travaillons ici tous les jours. Mais pour la SNC, notre responsable nous a choisi pour nettoyer et surveiller les toilettes. Dès qu’une personne rentre se soulager et salit les lieux, nous rentrons pour nettoyer » raconte Evelyne Ki, une des femmes de ménage désignée.

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Salimata Ouédraogo, une des techniciennes de surface

Salimata Ouédraogo fait également partie des femmes de ménage de la maison de la culture choisie pour superviser la propriété des latrines. « L’année dernière nous avons été payée à hauteur de 55 000 FCFA chacune pour le nettoyage des toilettes durant de la SNC. Cette année nous ne savons pas à combien nous serons rénumérées. Nous attendons à la fin de l’évènement pour le découvrir » détaille Salimata Ouédraogo.

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Salimata Ouédraogo prête à nettoyer les toilettes

Hormis la SNC ces techniciennes de surface s’occupent au quotidien de l’hygiène de toute la maison de la culture depuis plus de 8 ans pour Evelyne Ki et Salimata Ouédraogo.

Travaillant sans répit et confrontées entre autres aux constantes douleurs musculaires et dorsales, ces techniciennes de surface déplorent le paiement qu’elles perçoivent à la fin du mois. « Nous nettoyons à l’intérieur de la maison de la culture, tous les bureaux, les toilettes, à l’extérieur, partout dans la cour. Mais le salaire est très dérisoire. Il est fixé autour de 15 000F alors qu’il y a la commission de l’agence qui doit être imputé la dedans également. » racontent-elles.

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Evelyne Ki et Salimata Ouédraogo

Elles confient toutes qu’elles auraient laissé ce boulot si elles avaient le choix.

Evelyne Ki, 50 ans est une vendeuse de savon à domicile. Grâce à ses économies et sa paie de technicienne de surface, si modeste qu’elle soit, Evelyne tente de maintenir son commerce de savons ; contrairement à Salimata Ouédraogo qui ne vit que du nettoyage.

« Je ne fais pas autre activité. Avant, je vendais du charbon de bois, mais j’ai fait faillite alors j’ai fait une pose en attendant de me trouver des fonds nécessaires pour me lancer dans un autre domaine du commerce. Pour le moment je fais le nettoyage pour subvenir à mes besoins. Nous ne sommes pas du tout bien payées mais nous n’avons pas le choix que de le faire en attendant de trouver mieux à faire » témoigne Salimata, 53 ans.

Annick HIEN/MoussoNews

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