SNC 2024 : La musique traditionnelle et des espaces culturelles comme mémoire historique

Sougrinoma Guigma, doctorant et Lassina Simporé Enseignant-chercheur au laboratoire d’archéologie d’histoire des arts et des techniques de l’Université Joseph Ki-Zerbo ont donné des communications dans le cadre de la 21ème édition de la semaine nationale de la culture .

Sougrinoma Guigma, doctorant l’Université Joseph Ki-Zerbo a communiqué sur le thème : « La musique traditionnelle moaga, une mémoire historique au Burkina Faso ». Cette thématique selon lui cette musique est garante de l’histoire du pays.

Dans cette musique on retrouve des bribes de l’histoire et certaines d’elles constituent une mémoire du passé. « La musique de Zougnazagmda, Kisto kouinbré, de Sdpayété et bien d’autres, on retrouve l’histoire de nos naaba et de leurs royaumes. Et avec elles on peut apprendre sur ses origines », dit-il.

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Sougrinoma Guigma

Il a aussi évoqué l’aspect archive et bibliothèque que renferme la musique traditionnelle. « Ces artistes dit traditionnels chantent les différentes situations que nous vivons, je veux parler de l’insécurité et constituent des archives pour mieux comprendre l’histoire du passé », fait-il savoir.

Outre la constitution des archives, la musique traditionnelle est un facteur de valorisation de la culture à travers les langues. « Ces musiques nous permettent d’apprendre sur notre culture. Avec elles, nous pouvons apprendre à parler notre langue et à faire usage des différents proverbes qu’elles contiennent », confie-t-il en précisant que les musiques traditionnelles ne sont pas que le lieu de narration des valeurs traditionnelles mais également des archives et des sources à exploiter.

Il a cependant reconnu qu’elles présentent aussi des limites car dit-il « Ces chansonniers racontent souvent des faits qui ne sont pas avérés donc il nous appartient de consulter d’autres sources afin de renforcer les connaissances ».

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Dr Lassina Simporé

Quant au Dr Lassina Simporé, enseignant-chercheur au laboratoire d’archéologie d’histoire des arts et des techniques de l’Université Joseph Ki-Zerbo, les autorités actuelles de la Transition veulent d’un Burkinabè « qui aime son pays, qui connaît son village, aime son père et sait que le Burkina est habité par d’autres personnes en dehors de son groupe ».

Sa thématique abordée au cours de ce colloque a porté sur la création « Des espaces de mémoire pour entretenir une mémoire historique voire un sursaut patriotique ».

Pour lui, les espaces publiques doivent contenir des réalités historiques. « On peut faire des enquêtes sur nos rues, nos places publiques dans les villages, les secteurs pour connaître les personnages historiques, les mythes et personnages célèbres. On peut réaliser des choses à des carrefours et dans les autres places publiques qui vont porter le nom de ces personnages. Ainsi, à chaque personne qui n’aura pas eu l’occasion d’apprendre en famille ou à l’école, la rue va permettre de connaître son histoire, de se connaître et de pouvoir former d’autres personnes qui ne connaissent pas leur histoire », suggère-t-il.

Mireille Sandrine Bado/MoussoNews

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