« Sous le voile de nos silences » : Que les victimes de violences parlent

« Sous le voile de nos silences » est un film de Eboubié Yasmine Delia Ido. Il est en compétition au FESPACO 2025 dans la catégorie cours métrage. Il aborde l’inceste et invite à la dénonciation par la parole.

« Sous le voile de nos silences » : Que les victimes de violences parlent 2
 »Sous le voile de nos silences » a été projeté au ciné Nerwaya ce lundi 24 fevrier 2025.

‘’Sous le voile de nos silences’’ est un drame familial de 17 minutes entre une mère, une fille et un père, un fervent défenseur des droits de la femme en public mais agresseur.  Ce dernier entretenait une relation incestueuse avec sa fille âgée d’une vingtaine année.

Selon la cinéaste Eboubié Yasmine Delia Ido, « sous le voile de nos silences » a été réalisé à la fin d’une formation initié par la cinéaste Apolline Traoré à travers l’initiative ‘’Les Elles du cinéma’’.

« Sous le voile de nos silences » : Que les victimes de violences parlent 3
Eboubié Yasmine Delia Ido la réalisatrice du film  »Sous le voile de nos silences ».

Des jeunes cinéastes ont été formées en montage, talonnage, écriture, mixage et autres éléments primordiaux pour la réalisation d’un film.  Trois (3) projets cinématographes ont été réalisés à l’issue de cette formation dont 2 compétissent au FESPACO 2025. Tourné durant 9 mois à Ouagadougou, « sous le voile de nos silence » espère remporter le prix du meilleur réalisateur.

Ingrid Sanon a joué le rôle de l’actrice principale. Une jeune fille victime d’inceste. Médecin en fin de formation, artiste voix off, cascadeuse, l’actrice a confié avoir incarné ce rôle sans aucun défi. « L’histoire me touche personnellement. Je n’ai donc rencontré aucun souci pour mon rôle », exprime t-elle.

Lire aussi: Délia Yasmine Ido : Etoile montante du cinéma burkinabè en lice pour le FESPACO 2025 – Mousso News

« Sous le voile de nos silences » : Que les victimes de violences parlent 4
Ingrid Sanon a joué le rôle de l’actrice principale dans le film  »Sous le voie de nos silences ».

Pour Ingrid, le Burkina regorge de nombreux talents féminins dans le cinéma dont une chance doit leur être accordé. « Que l’on laisse aussi l’opportunité à la jeune génération de démontrer leur talent. De nos jours, il y’a des femmes très fortes dans le cinéma », exhorte-t-elle.

« Sous le voile de nos silences » : Que les victimes de violences parlent 5
Christiane Tiendrebeogo, cinéphile.

Christiane Tiendrebeogo a adoré la projection de ce court métrage. Pour elle, la réalisatrice a soulevé dans sa production un sujet dont personne n’en parle. Toutefois, elle avoue avoir été attristé par l’histoire relaté par la réalisatrice Yasmine. « Le fait de voir le père dire qu’il a pris la vie de la petite et qu’elle n’a plus rien. Cette scène m’a énormément marqué », exprime-t-elle. La cinéphile accorde avec la fin du film où l’actrice principale a rendu public sur les réseaux sociaux les agissements de son géniteur.

« Sous le voile de nos silences » : Que les victimes de violences parlent 6
Le film  »Sous le voile de nos silences » est en compétition au FESPACO 2025 dans la catégorie court métrage.

A travers ce court métrage, Eboubié Yasmine Delia Ido n’a qu’un seul message : « Libérer la parole autour de ce tabou dans la société. Les victimes n’osent pas en parler de même que leurs parents qui préfèrent étouffer l’affaire. Mon message est de libérer la parole car ces victimes ne sont seules », espère-t-elle.

Annick HIEN/MoussoNews

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *