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SWEDD : Plus de 75 000 filles sont en décrochage scolaire au Burkina Faso en 2024
En 2024, plus de 75 000 filles burkinabè ont abandonné l’école. Ces données ont été révélées lors d’un panel sur le décrochage scolaire des filles dans le cadre de la 7è session ordinaire du comité de pilage du projet SWEDD le lundi 26 février 2024 à Ouagadougou.
Au regard de la crise sécuritaire qui intensifie au Burkina Faso depuis des années, l’accès et le maintient des filles à l’éducation demeure un défi à relever.
Pour le compte de l’année 2024, plus de 75 000 filles sont déscolarisées. Ces statistiques ont été fournis par Inoussa Sissao, chef de service au MENAPLN lors du panel sur le ‘’décrochage scolaire des filles et système de remédiation’’ dans le cadre du projet SWEDD.
De l’avis de Inoussa Sissao, chef de service au MENAPLN à la Direction de la Promotion de l’Education inclusive, de l’Education des Filles et du Genre (DPEIFG), ce décrochage scolaire des filles au Burkina Faso s’explique entre autres par la pauvreté des parents, les grossesses, les mariages précoces, et le problème d’environnement due à la crise sécuritaire …
Au cours de cette session d’échange, des systèmes de remédiation mise en place dans les dit pays ont été énoncés. Ces solutions vont permettre aux filles d’être solarisées de la 6e à la 4e et 3e.
Dans certains pays africains comme la Côte d’Ivoire, des textes juridiques repréhensibles ont été mise en vigueur contre les grossesses en milieu scolaire. A cela s’ajoute, la scolarisation à distance, la mise en place d’un dispositif d’alerte, de conseils d’orientation, des collèges de proximité. L’alimentation scolaire au profit de filles démunies ainsi que la prise en charge éducative de celles ayant une moyenne trimestrielle inférieur à 8/20 sont entre autres des systèmes de remédiation qui ont été mise en place pour résorber au décrochage scolaire des filles.
Pour le Burkina Faso, Inoussa Sissao a fait cas du profilage des élèves hors établissement et de la mise en œuvre des classes alternatives d’urgence ou de doubles vacations pour offrir à ces filles un environnement d’apprentissage temporairement et flexible. Ces classes visent à fournir une éducation de base, à maintenir une certaine moralité dans la vie des filles et à lutter contre leur décrochage scolaire.
Pour rappel, la première phase du profilage des filles hors écoles au Burkina Faso effectué en 2023 a enregistré plus de 60 000 élèves déscolarisées. Grâce au SWEDD, plus de 633 441 filles des pays œuvrant dans le projet d’autonomisation des femmes ont bénéficiées d’interventions liées à la scolarité, à l’hébergement, aux fournitures scolaires, aux cours supplémentaire…etc.
Annick HIEN/MoussoNews
