Sylvie Kassongo : Une pionnière de la culture de banane plantain au Burkina
À seulement 20 ans, Sylvie Kassongo a fait le choix audacieux de quitter la Côte d’Ivoire pour s’installer au Burkina Faso précisément à Bobo-Dioulasso. Fille d’un agriculteur chevronné, elle avait déjà dix ans d’expérience dans le domaine agricole. Déterminée à poursuivre sa passion pour la terre, elle se fixe un objectif : se spécialiser dans la culture de la banane plantain, une culture qualifiée d’étrangère” à l’époque.
Dès son arrivée à Bobo-Dioulasso, Sylvie fait face à de nombreux scepticismes. Plusieurs personnes tentent de la convaincre que la banane plantain ne pourra jamais prospérer sur le sol burkinabè. Malgré ces doutes, Sylvie refuse de céder à la pression. Grâce à son courage, sa passion et son abnégation, elle se lance dans cette aventure agricole et démontre que la culture de la banane plantain (aloco) est non seulement viable, mais peut également être florissante dans la région des Hauts-Bassins.
Un acteur incontournable
Aujourd’hui, Sylvie Kassongo est devenue une figure emblématique de l’agriculture au Burkina Faso et dans la sous-région. Elle gère plus de 7 hectares de banane plantain à Diarradougou, une localité située à une quinzaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Ses récoltes abondantes et de qualité lui ont permis de s’imposer comme une actrice incontournable dans le secteur. Ses réalisations ne passent pas inaperçues et attirent l’attention des autorités, prouvant ainsi que sa vision était juste.
Une vie dédiée à la terre
À plus de cinquante ans, Sylvie reste toujours active et engagée dans son travail. Rayonnante et toujours chaussée de ses bottes, elle commence chaque journée avec détermination. Pour elle, il n’y a pas de temps à perdre dans des activités futiles en ville. Avec 40 ans d’expérience dans la culture de la banane plantain, elle est devenue un modèle de résilience et d’engagement pour les générations futures.
Un rêve d’autosuffisance alimentaire
Sylvie est convaincue que la terre est le plus beau cadeau que Dieu a offert à l’humanité. Son rêve est de voir le Burkina Faso atteindre l’autosuffisance alimentaire, un objectif qu’elle considère réalisable grâce à la détermination des acteurs agricoles et des décideurs.
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Elle encourage particulièrement les jeunes filles à ne pas se laisser décourager par les stéréotypes négatifs associés à l’agriculture. Pour elle, ce secteur n’est pas réservé aux “démunies”, mais représente une opportunité de succès et d’épanouissement.
Léandre Sosthèn SOMBIE/ Mousso News Bobo-Dioulasso