Talk-Show féministe : « Le féminisme n’est pas une guerre contre les hommes »

Le « talk-show féministe » initié par l’Initiative Pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) clos les 16 jours d’activisme pour les droits de la femme. Il a été animé par Bénédicte Bailou, Micheline Kaboré et Ruth Besong, qui pendant, près de 2h ont expliqué l’essence, le sens et la vision du mouvement féministe.

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-Le féminisme, et si on parlait ! – est le thème débattu au cours du talk-show initié par l’IPBF pour clôturer les 16 jours d’activisme au Burkina Faso. Sur le plateau des échanges, Bénédicte Bailou, Micheline Kaboré, Juliette Bakieno et Ruth Besong, toutes engagées dans les mouvements féministes.

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Qu’est-ce qu’être féministe ? Pourquoi le féminisme ? La question revient en boucle selon les animatrices. Le féminisme, disent-elles, est une idéologie politique qui engage les filles et les femmes, mais aussi les hommes, voir toute la société à militer pour le bien-être des filles et femmes contre le système patriarcat afin d’atteindre l’égalité des droits en genre. Le mouvement féministe embrasse plus spécifiquement une identité féministe qui s’appuie sur des efforts collectifs visant à améliorer la situation des femmes. « Le féministe est construit sur l’idéologie à plaider pour l’égalité d’accès aux opportunités et aux chances, une sorte de campagne qui appelle à des réformes politique sur les questions féminine créer par l’inégalité entre les hommes et les femmes », explique Micheline Kaboré.

Mettre fin au sexisme

Le féminisme vise à mettre fin au sexisme. Être donc féministe, expliquent les panélistes est de s’attaquer à tout ce qui est violence, tout ce qui est système négatif à l’égard des filles et femmes. Le féminisme, ajoute, Bénédicte est une révolution pour obtenir le juste, l’équité. « Il n’est nullement une guerre contre les hommes. Ce n’est pas une démonstration de la liberté absolue, d’entêtement, du mépris pour les autorités en place », ajoute Juliette Bakiono. Pour Ruth Besong du Cameroun, il existe un pouvoir dans le féminisme sur lequel les femmes et les jeunes femmes du Burkina peuvent s’appuyer pour atteindre leurs objectifs souhaités pour une paix positive durable.

Les trois défis du féminisme au Burkina Faso

Au Burkina Faso, trois défis se présente au féminisme selon Bénédicte Bailou. Le premier, égrène-t-elle, est la mauvaise compréhension du mouvement. « Comment est-il appliqué ? Comment est-il appréhendé ? Beaucoup ne le savent pas. Et malheureusement, on nous oppose toujours aux hommes disant que les féministes sont contre eux », explique la jeune féministe. Le second défis est l’incompréhension du féminisme par des femmes.  « Entre nous même femmes, on ne se comprend pas car beaucoup se sentent confortable dans leur situation. Certaines pensent même que c’est normal de subir des choses et elles se pressentent comme ennemi de celles qui défendent les droits de la femme qu’elles qualifient de révolter, de femme sans valeur », poursuit-elle.

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Le troisième défi est celui lié au contexte socioculturel et religieux parce que, explique Bénédicte Bailou, l’interprétation de certains textes religieux n’ont toujours pas pris en compte les droits des filles et des femmes. En résumé, le féminisme est juste contre le système patriarcat qui est un système d’oppression qui vient hiérarchiser les rapports dans la société.

Au Burkina Faso, le mouvement féministe avance et s’impose, rassure Micheline qui invite tous à devenir féministe pour un monde meilleur sans violence.

Mariam Lingané/ MoussoNews

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