Trimestrielles de MoussoNews Acte 6 : Des journalistes à l’école des techniques et exigences rédactionnelles
Environ une trentaine de journalistes ont renforcé leurs capacités sur les techniques et exigences rédactionnelles en périodes de crise. Cet atelier a été initié par le média en ligne MoussoNews dans le cadre de ses activités trimestrielles. Elle s’est tenue le jeudi 25 juillet 2024 à Ouagadougou.
« Techniques et exigences rédactionnelles en période de crise », c’est autour de ce thème que s’est déroulé l’acte 6 des trimestrielles de MoussoNews.
Cette activité a eu pour objectif de renforcer les compétences rédactionnelles axées sur les techniques et les exigences à l’endroit des journalistes en période de crise.
Selon la promotrice du média, Bassératou Kindo, les journalistes sont des acteurs qui influent positivement la représentation du Burkina Faso sur internet. « Pour montrer un meilleur visage de notre pays, il est possible pour le journaliste d’écrire sur des évènements comme le FESPACO, les REMA, les artistes et les monuments. Chacun peut apporter sa contribution », fait-elle savoir.
Pour la représentante du ministre en charge de la communication, Marguerite Douannio, les journalistes doivent prendre conscience de leur responsabilité dans cette situation de crise. « Un mot mal dit ou un compte rendu fait de façon biaisée peut mettre du feu où il y avait des cendres fumantes. Cette formation est donc importante pour eux et pour le pays », souligne-t-elle.
Elle indique également que les journalistes doivent travailler à équilibrer les informations. « On ne leur demande pas de produire du faux ou de masquer la réalité mais plutôt d’équilibrer les informations. Nous ne sommes pas dans une situation normale alors nous ne pouvons pas faire du journalisme comme on a l’habitude de le faire, c’est tout l’intérêt de cette formation », insiste-t-elle.
Le représentant du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Fousseni Kindo précise que le journalisme, en tant que pilier de la démocratie et de la liberté, se doit d’être à la fois rigoureux et sensible. « Il doit informer le public de manière précise et équilibrée tout en prenant en compte les implications humaines et sociales des événements rapportés. D’où l’importance de se former et de se recycler au quotidien », indique-t-il.
Les besoins de l’écriture journalistique
L’écriture journalistique requiert plusieurs exigences. En effet l’enseignant en journalisme Albert Nagreogo a mis l’accent sur le choix et l’angle du sujet. A l’en croire, un sujet est choisi en fonction de la ligne éditoriale du média, de sa nouveauté, de sa proximité, de son intérêt, de sa portée.
Pour ce qui est de l’angle du sujet, le journaliste doit pouvoir le disséquer, le circonscrire, le limiter dans le temps et dans l’espace, prendre un échantillon raisonnable et déterminer les personnes ressources à même d’apporter des réponses pertinentes et claires.
Quant à l’enseignant en journalisme et communication Baba Hama, il y a des verbes à proscrire dans l’écriture journalistique. Il s’agit entre autres des verbes faibles comme être, avoir, faire, exister, posséder.
Selon lui, il est très important pour le journaliste d’écrire court et de se relire. « Entre deux synonymes, il doit choisir le plus court. Il doit aussi éviter les longueurs comme notons que et bien d’autres », précise-t-il.
En plus de ces aspects journalistiques, le journalisme de solution a été abordé par le spécialiste Frank Pougbila. Il s’agit d’un genre qui met en lumière les initiatives et les solutions qui fonctionnent, ou qui pourraient potentiellement fonctionner, en offrant des exemples concrets et inspirants de changement positif.
Pour bien le pratiquer, il nécessite de la rigueur, de l’équilibre et une impartialité, de l’impact, de la pertinence et un engagement de la communauté.
Contrairement au journalisme classique, celui-ci se concentre sur les réponses possibles, les initiatives innovantes et les efforts de résolution, mettant en avant les histoires positives et les résultats concrets.
Les participants satisfaits sont repartis outillés et prêts à fournir un journalisme de qualité respectant les normes nécessaires.
Mireille Sandrine Bado/MoussoNews