Un rapport de la Banque mondiale met en evidence les obstables juriques à l’entrepreuneuriat féminin

La Banque mondiale vient de publier la 4 ème édition de sonrapport, « Les femmes, l’entreprise et le droit ». L’édition 2016 du Rapport, fournit des données sur les obstacles à l’entreprenariat et à l’emploi  des femmes dans 189 économies.

Le rapport met en exergue les données globales sur les lois et régulations qui affectent la promotion  des femmes en tant qu’entrepreneurs et employées, et facilite  la comparaison économique. Au total, sept indicateurs sont pris en compte : l’accès aux institutions, la jouissance de la propriété, l’obtention d’un emploi, l’incitation au travail, l’action en justice, l’accès au crédit et la protection des femmes contre la violence à l’égard des femmes.

Pour la présente édition, de nouveaux domaines sont pris en compte. Il s’agit du congé pour s’occuper d’un parent malade, de l’âge légal du mariage et les ordonnances de protection pour les victimes de violences domestiques.

Sur les 173 économies étudiées dont le Burkina Faso, le rapport souligne que 155 économies ont au moins une loi qui entrave la capacité des femmes à poursuivre des opportunités économiques. Par ailleurs, dans 100 économies, les femmes se heurtent à des restrictions à l’emploi fondées sur le sexe.

En outre, 48 des économies étudiées n’ont aucune loi protégeant expressément les femmes contre la violence domestique. Aussi, le mari peut également empêcher sa femme de travailler dans 18 économies. Dans les économies ou la femme n’est pas l’égale de l’homme devant la loi, les filles sont moins nombreuses que les garçons à suivre des études secondaires et les femmes sont moins nombreuses à travailler ou à diriger une entreprise et l’écart de salaire avec les hommes est plus important.

Dans des pays comme le Benin, le Cameroun, le Sénégal, le rapport fait observer que les femmes mariées font face à plus de difficultés que les hommes pour obtenir une carte nationale d’identité indique Tazeen Hasan, spécialiste développement secteur privé senior à la Banque Mondiale. En effet, on constate que lorsque les procédures d’obtention de carte nationale d’identité diffèrent selon le sexe du demandeur, les femmes sont deux fois moins susceptibles de contracter un emprunt auprès d’une institution financière.

Le rapport note tout de même quelques progrès réalisés au cours des deux dernières années. En effet, 65 économies ont adopté 94 réformes visant à ouvrir plus d’opportunités économiques aux femmes.

A noter que c’est à Ouagadougou que le lancement de la 4 ème édition du rapport a eu lieu. Présente au lancement dudit rapport la première dame du Burkina Faso,Sika Kaboré , n’a pas manqué de souligner ceci : « Investir au profit de la femme ,c’est œuvrer non seulement pour une société de progrès partagés mais aussi agir en faveur d’un monde plus juste ».

Le rapport, « Les femmes, l’entreprise et le droit » est publié chaque deux ans depuis 2009 et permet de voir dans quelle mesure les lois, les réglementations et les institutions établissent entre les hommes et les femmes des distinctions qui peuvent affecter la motivation ou la capacité des femmes à travailler ou à créer et diriger une entreprise.

 

Lala K.Dera

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