Vie universitaire à Bobo : Casse-tête pour certaines étudiantes
Quitter les parents et se retrouver sous un autre abri est souvent une situation complexe pour des étudiantes venues de divers horizons pour poursuivre leurs cursus universitaire, à Bobo-Dioulasso. « La rage de réussir », c’est l’oxygène qui leur permet de tenir tête aux difficultés. Une d’entre, originaire de la région des cascades, partage ses vécus dans le cadre familial et scolaire.
« Ce n’est pas facile de vivre seule, surtout dans un nouveau environnement où tu vas devoir t’adapter et vivre avec de nouvelles personnes. Nous sommes alors dans une situation très difficile. Nous changeons de monde », explique Sylvie (un nom d’emprunt), étudiante à Bobo-Dioulasso, par rapport aux conditions de poursuite des études universitaires dans une autre localité. L’étudiante est originaire de la région des cascades. Venue dans la ville de Sya, après son BAC, elle est logée au domicile familial à l’instar d’autres filles qui seront à la cité universitaire. Environnement dans lequel différentes difficultés existent. Malgré tout, l’étudiante trouve cette situation favorable.
L’un des problèmes que la jeune étudiante évoque est surtout l’absence des parents dans le milieu d’accueil. « La présence des parents est très importante. Leur absence est un manque à combler, même si ils soutiennent de loin » a-t-elle dit. En plus de cela, elle fait savoir qu’on ne peut pas avoir une aisance dans un milieu étranger. « A la maison, tu es obligés de te ranger et vivre en fonction de tes tuteurs. Les conditions d’étude ne sont pas également favorables » soutient l’étudiante.
Sylvie avoue également être reléguée au second plan et sous-estimée, car elle ne vient pas d’une grande ville telle que Ouagadougou. « On m’a toujours considéré comme une personne qui n’a pas de connaissances. Une personne qui n’est pas imprégnée de la réalité citadine», dit-elle.
La jeune étudiante s’inquiète toutefois pour ses camarades filles qui sont logées dans les cités. « Celles qui ne sont pas en famille, sont abandonnées à leur propre sort. Elles plongent alors dans la dérive : la tentation, la facilité, et oublie la cause de leur venue » a-t-elle affirmé.
Selon elle, ce parcours de la vie est formateur pour l’avenir. Face à ce montagne de problèmes vécus, elle indique qu’il faut avoir un bon mentale, s’adapter, vivre en fonction des tuteurs et de prioriser la raison de notre venue. « Il faut se dire que si nous sommes venus c’est pour avoir nos diplômes et retournées chez nous. Du moment où j’arrive à mettre les priorités sur les études, j’arrive à avoir les moyennes et en sortir. Ce sont ces raisons de vouloir réussir que nous devons mettre en avant et gagner la bataille » foi Sylvie.
Diro Benoit Wilfried TOE
(Stagiaire)