Violences faites aux hommes : Mythe ou réalité ?

En matière de violences sociales, qu’elles soient conjugales ou non, celles faites aux femmes ont toujours eu plus d’écho au sein de l’opinion. Pourtant à y voir de près, le sexe prétendument fort n’est pas obligatoirement celui que l’on croit être. Du moins pas toujours.

Sur les antennes de la télévision nationale du Burkina, par une soirée de grande écoute. Alfred Nikiéma et ses invités débattent dans l’émission « parlons-en », du sujet relatif aux violences faites aux femmes.

Le thème, à l’évidence, inspire les participants parmi lesquels il y a de nombreuses voix féminines. Qui, évidemment, abondent toutes dans le même sens.

A savoir que la gent masculine n’est pas toujours dans les meilleures dispositions dès lors qu’il s’agit de respecter ou de faire respecter les droits de l’autre moitié du ciel. Et même que très souvent, elle se comporte en véritable bourreau envers elle.

Puis soudain, en pleine émission, la question est posée aux participants : « mais qu’en est-il des violences faites aux hommes ? ».

Embarras et gêne

Sur le plateau, c’est un peu la surprise générale et l’embarras.

On baragouine, on hésite, on cherche ses mots. Puis l’on admet tout doucement que ‘’ça existe’’.

Sourire du présentateur qui poursuit en ces termes : « mais est-ce qu’on en parle ?’’.

C’est très rare admet le spécialiste à qui la question s’adresse, un peu gêné aux entournures.

Et pour cause dit-il, ceux qui en sont victimes n’osent pas toujours en parler. De peur sans doute de se voir indexer, dans une société ou le rôle de ‘’chef de famille’’ reste encore intimement lié à la notion de masculinité pour ne pas dire de virilité.

La violence est de tous les côtés

Foi de témoin, le phénomène existe bel et bien au Burkina : et ce n’est pas de la fiction, nous fait-on savoir.

Des cas de violences physiques dont sont effectivement victimes des hommes battus par leurs propres épouses ou concubines.

Pour convaincre les plus sceptiques de cette réalité parfois renversante, un quotidien de la place s’est récemment fait l’écho d’une situation de ce genre. Laquelle en a ému plus d’un. Du fait sans doute des pesanteurs qui guident les relations.

La loi en appui

Et lorsque la force physique est insuffisante pour faire bouger les lignes, les femmes ont également en leur possession, une arme de choix : la force de la loi.

Grâce notamment à la puissante association des femmes juristes du Burkina ; même si cette dernière, il faut bien le souligner, n’a pas toujours bonne presse auprès de certains hommes qui ont eu parfois affaire à elle. A les écouter ils n’en ont pas gardé que de bons souvenirs.

C’est que pour une association de femmes, la douceur n’est pas toujours privilégiée dans le règlement des conflits. Mieux, c’est parfois par la coercition qu’elle fait plier les mâles les plus irréductibles. Comme pour dire que les femmes savent aussi bander les muscles lorsqu’il le faut.

  • Chaque année en France, 80.000 hommes souffrent de violences .

JS

 

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