Violences basées sur le genre : appelez désormais sur 80 00 12 87 pour dénoncer
« Aux Burkina Faso comme dans plusieurs autres pays du monde, des femmes et des filles sont régulièrement victimes d’actes de violences » a rappelé la ministre en charge de la femme, Laurence Marshall Ilboudo, ce mardi 2 Mars 2021 à Ouagadougou. C’était à l’occasion du lancement officiel du numéro vert de dénonciation des violences basées sur le genre (VBG)
« Le viol, les violences conjugales, les mutilations génitales féminines, les mariages forcés ou d’enfants constituent encore de nos jours le quotidien de nombreuses femmes et filles de notre pays » à déclarer la ministre en charge de la femme, Laurence Marshall Ilboudo. Pour elle, cette réalité dévastatrice ne tient compte ni des catégories sociales, ni des âges ou encore de la géographie. « Il nous faut donc redoubler d’efforts pour donner à la lutte contre ce phénomène toute la portée qu’elle mérite » a-t-elle exhorté. Laurence Marshall Ilboudo à rappeler que le rôle fondamental de l’Etat est de veiller à ce que tous les citoyennes et citoyens particulièrement les plus faibles soient protégés par la loi. D’où la stratégie nationale genre 2020-2021 qui consacre un effet attendu à la réduction des violences basées sur le genre.
Outre la stratégie nationale genre, l’adoption en mai 2018 d’un nouveau code pénal constituaient déjà une action forte du législateur burkinabé dans le cadre de la lutte contre les violences à l’égard du sexe féminin, a indiqué la ministre en charge de la femme. Elle rassure donc que la mise en place du numéro vert, le 80 00 12 87 vient répondre à ce noble objectif qui est de renforcer les nombreux efforts consentis par le gouvernement et l’ensemble des acteurs impliqués, afin de réduire le phénomène et améliorer les conditions de vie de la femme.
Le numéro vert facilitera la dénonciation des cas et permettra une prise en charge holistique des victimes. Laurence Marshall Ilboudo précise que les appels entrant sur ledit numéro sont anonymes et gratuits pour les trois réseaux de téléphonie existant sur le marché. Elle exhorte donc la population à son usage sans réserve en vue de protéger nos filles, nos sœurs et nos mères de ces atteintes intolérables. « Ensemble faisons-en sorte que notre combat conduise à une véritable prise de conscience individuelle et collective contre les violences basées sur le gens » a-t-elle conclue.