« Waabo » : Une vitrine pour valoriser la culture burkinabè

Du 1er au 2 février 2025, Ouagadougou accueillera la première édition de Waabo ou  »Viens » en langue Mooré, un événement dédié à la redécouverte et à la valorisation du patrimoine culturel burkinabè. À travers des activités variées, cette initiative entend réinventer la richesse culturelle du pays tout en impliquant la jeunesse et les acteurs culturels.

Placé sous le thème « Jeunesse et diversité culturelle », la 1ere édition de Waabo, un événement dédié à la célébration du patrimoine du Burkina Faso se tiendra du 1er au 2 février 2025. A la conférence de presse tenue le vendredi 10 janvier 2025, les initiateurs ont dévoilé les contours de cette initiative, qui vise à reconnecter les Burkinabè, jeunes et moins jeunes, à leurs racines culturelles.

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Du 1er au 2 février 2025, Ouagadougou accueillera la première édition de Waabo

Pour Abdoul Aziz Tiemtoré, Directeur du Projet Waabo, cet événement est bien plus qu’une simple célébration. « Waabo, c’est avant tout la valorisation du patrimoine burkinabè. Nous voulons montrer ce que nous avons de mieux à offrir dans divers domaines culturels, artistiques, culinaires et bien d’autres », a-t-il expliqué.

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Abdoul Aziz Tiemtoré, Directeur du Projet Waabo

Trois volets riches et variés

Le programme de Waabo s’articulera autour de trois grands volets. D’abord Waabo Academy qui va comporter des panels axés sur la culture locale, avec un accent mis sur la musique burkinabè et la promotion du consommer local.

Ensuite, il y’aura Waabo Space avec au programme, une série de concerts réunissant des artistes tels que Floby, Imilo Lechanceux, Elty et bien d’autres figures de la scène musicale burkinabè.

Et enfin Waabo Détente et Découverte qui sera dédié aux visiteurs à travers un espace immersif où ils pourront découvrir des mets locaux préparés sur place par les femmes, observer des forgerons à l’œuvre, ou encore explorer des œuvres d’art issues du musée national.

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« Waabo, c’est avant tout la valorisation du patrimoine burkinabè. Nous voulons montrer ce que nous avons de mieux à offrir dans divers domaines culturels, artistiques, culinaires et bien d’autres », Abdoul Aziz Tiemtoré

A ce volet, s’ajoutera des concours de danse et de mix DJ.

« Imaginez-vous un instant des DJ remixant  des sons de chez nous, du Georges Ouédraogo par exemple, Issouf Compaoré jusqu’à l’époque de Floby, tout en restant ancrés dans notre culture. C’est cette fusion que nous souhaitons offrir », a précisé Abdoul Aziz Tiemtoré.

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Un espace dédié aux plus jeunes

Les enfants ne seront pas en reste. Un espace leur sera spécialement consacré, où ils pourront découvrir la culture à travers des jeux traditionnels et des animations ludiques. L’objectif selon les initiateurs, est de planter les graines de l’amour pour leur patrimoine dès le plus jeune âge.

Un engagement pour la préservation des valeurs culturelles

Juliette Yabré/Congo, promotrice du Musée de la Femme de Ziniaré, a exprimé sa fierté de participer à cette initiative. « Nous subissons actuellement une insécurité et les jeunes se perdent. Ils n’ont plus aucun respect et ne connaissent aucun interdit. Alors que pouvons-nous faire pour éradiquer ce mal ? Quand Aziz m’a confié son projet j’ai été très émue et nous nous sommes donné la tâche pour la réussite de cet événement », a-t-elle expliqué.

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Juliette Yabré/Congo, promotrice du Musée de la Femme

Elle a également plaidé pour une continuité de l’événement au-delà des deux jours. « Ce projet doit vivre toute l’année, en intégrant l’éducation culturelle dans les écoles et en sensibilisant les femmes et les jeunes sur l’importance de nos traditions », a-t-elle ajouté.

Pour les organisateurs, Waabo est avant tout un cri du cœur lancé à la jeunesse burkinabè. « Nous disons aux jeunes de ne pas se perdre. Nous avons une richesse culturelle immense, il est temps de la valoriser », a conclu Abdoul Aziz Tiemtoré.

Diane SAWADOGO (Stagiaire)/ MoussoNews

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