WikiGap 2023 : Plus de 30 profils de femmes burkinabè référencés sur Wikipédia
Le média en ligne MoussoNews a organisé un panel sur l’identité réelle de la femme. Il s’est déroulé ce samedi 11 Novembre 2023 à Ouagadougou. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la 4 ème édition de WikiGap-2023 au cours de laquelle 34 profils féminins burkinabè ont été référencés sur Wikipédia.
Réduire le fossé numérique entre les hommes et les femmes sur l’encyclopédie mondial Wikipédia, promouvoir le leadership féminin, créer des espaces d’échanges sur plusieurs thématiques sont entre autres les objectifs de WikiGap. WikiGap est le référencement des profils de femmes Burkinabè sur wikipédia.
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Selon Bassératou Kindo, promotrice de cette initiative, écrire sur les femmes est un engagement pour le média MoussoNews. « Promouvoir et valoriser les compétences féminines est une nécessité et cela débute dans les médias. Il sied donc d’accentuer la couverture médiatique du leadership féminin », soutient-elle.
34 profils de femmes référencés en 2023
Pour cette 4ème édition WikiGap 2023, 10 jeunes filles ont d’abord été formées sur le référencement des femmes et sont désormais en mesure d’apporter leur contribution sur Wikipédia.
34 profils de femmes Burkinabè exerçants dans divers domaines ont été référencés. Depuis 2020, près de 100 femmes ont été référencées sur Wikipédia.
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Ces femmes n’ont pas manqué d’exprimer leur joie face à cette initiative. « Je suis particulièrement fière et je remercie MoussoNews. Grâce à cette initiative, nos actions seront connues et nous pourrons être suivies au-delà de notre communauté. Je l’encourage à poursuivre dans ce sens parce qu’au Burkina, il y a beaucoup de femmes actives et courageuses qui méritent d’être mises en lumière. », fait savoir Mafarma Sanogo, journaliste, femme référencée sur Wikipédia.
Un panel sur l’identité réelle de la femme
Quelle est l’identité réelle de la femme tant dans la société que sur le numérique ? Quelle est l’identité réelle de la femme sur les documents officiels et libres ? Quelle est l’identité de la femme du point de vue sociologique, juridique et religieux ? C’est autour de ces questions que se sont articulés les échanges. Ce panel a connu la participation d’éminentes personnalités comme Mafarma Sanogo, journaliste à la retraite, Vanessa Touré, ancienne présentatrice à la télévision nationale, Mamounata Belem, enseignante-chercheuse.
Selon Bintou Diallo, sociologue, panéliste, la femme n’a pas d’identité dans la société parce que dès le départ elle ne s’appartenait pas. Elle était une propriété privée soit au père soit au mari. De ce fait chaque femme doit rester authentique, définir son identité réelle et amener les autres à respecter cette identité.
Bibata Nébié/Ouédraogo, juriste et panéliste quant à elle affirme que la question de l’identité de la femme a évolué sur le plan juridique mais sa prise en compte demeure problématique dans la société. Porter le nom de son mari est un droit d’usage et cela ne remplace pas son propre nom de famille.
Elle explique que selon la loi, la femme mariée conserve son propre nom et a le droit d’en jouir comme elle veut.
A en croire Inoussa Compaoré, Imam au CERFI et panéliste le mariage n’empiète en rien l’identité de la femme. C’est juste un contrat par lequel les concernés s’accompagnent mutuellement. ”Dire que la femme n’a pas d’identité, c’est admettre qu’elle n’a pas de personnalité” commente-t-il.
Ce panel est une initiative du Média dans le cadre du projet Voix et Leadership de femme (VLF) mis en œuvre par Oxfam Burkina.
E.W.Heureuse CONGO