”Woussoulants” : Ces plantes qui embaument les pavillons et stands au SIAO 2024

Les différents pavillons et stands d’exposition au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou ont une senteur en commun : les woussoulants ou encens. Au multiples vertus et odeurs, on les retrouve en bouteille, en savon, en parfum, en poudre, en crème ou même en khôl pour les yeux.  

Le ‘’Woussoulant’’ est un encens à base de plantes et de graines de guéni d’un parfum traditionnel. A la 17^e édition du SIAO, on y trouve une diversité de woussoulant avec différents types de senteurs.

Rama Amatou Yacouba d’origine nigérienne, semble être la plus ancienne des vendeuses de woussoulant. Elle est riche de plus de 27 ans d’expérience dans la vente d’encens. Installée au Pavillon Arc en ciel, elle indique que ces woussoulants proviennent de Dubai, du Niger, du Tchad avec des vertus différents : Pour embaumer les maisons, les vêtements, pour la toilette intime des femmes, une poudre à base de woussoulant pour chasser les maris de nuit… « Pour les maris de nuit, la femme doit sucer la poudre avant de se couche. Après tout le monde verra le résultat », dit-elle.

Zeynab, la fille de Rama souligne que sa mère dispose de plusieurs plantes qui traitent de nombreux maux. « Nous avons le woussoulant contre le mauvais sort et le retour à l’envoyeur. Chez nous au Niger on allume et on se couvre avec .Lors des cérémonies comme le mariage, baptême et autres, nous allumons le woussoulant ce n’est pas pour rien, c’est pour chasser les esprits perturbateurs… Ceux qui ne savent pas croiront que c’est pour donner une odeur agréable », a souligné Zeynab.

Plus loin, le Mali est représenté par Alima, vendeuse de woussoulant. Chez elle, on y trouve des Woussoulants rouge, au gros grain qui sont agréable pour le sommeil. De plus, Alima vend des pagnes de nuit dénommés ‘’pagnes de la liche’’ pour les femmes et jeunes filles. « Ce sont des pagnes de la liche pour dormir avec son mari. Normalement une femme ne doit pas porter un pagne pour dormir à la place de ces pagnes ordinaires, elle doit porter ces types de pagne toutes  les nuits », a-t-elle conseillé.

Au stand de Berthe, originaire du Burkina, elle propose également plusieurs types d’encens au pavillon de la créativité. Elle avoue qu’elle se ravitaille au Niger. Aminata Haïdara quant à elle souligne qu’il y’a une grande différence entre le vrai et le faux woussoulant. « Avant nos parents les utilisaient pour leurs maisons, mais pour eux c’était simple. À présent, nous mettons des parfums et beaucoup d’ingrédients pour les rendre plus agréable. Le bon Woussoulant n’est pas agressif et quand on brûle, l’odeur reste agréable jusqu’à la fin contrairement au faux dont l’odeur est extrêmement forte mais se dissipe vite dès qu’on allume », informe-t-elle.  

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SIAO 2024, une parfaite réussite mais des suggestions à prendre en compte aux prochaines éditions

Toutes les vendeuses félicitent le comité d’organisation et le gouvernement pour cette édition. Cependant d’aucuns suggèrent de revoir l’état des pavillons. « Le comité doit revoir l’état des pavillons. En venant, on nous a dit que ce pavillon (Arc en ciel) est climatisé mais regardez-vous même, ce n’est pas le cas, nous sommes dans la chaleur depuis notre arrivée »,a plaidé Aminata Haïdara.

Outre l’état des pavillons, certaines vendeuses proposent de réajuster les tarifs d’entrée. C’est le cas de Rama Amatou Yacouba. « Pour avoir accès à notre pavillon, il faut payer 1000 FCFA, je ne sais pas pourquoi. Prochainement je propose qu’on permette que les tickets de 500 FCFA aient accès à tous les pavillons. Le gouvernement doit donner l’opportunité aux gens pour voir ce qu’ils peuvent acheter. Une fois par an, ça doit être rien pour eux », suggère-t-elle.

De plus Rama Amatou Yacouba félicite le Capitaine Ibrahim Traoré pour ses actions contre le terrorisme. Elle apprécie particulièrement la sécurité déployée au sein du SIAO. « Je viens du Niger et je suis très contente du Burkina.  Il y a la sécurité totale ici. J’en suis très fière. Pour le SIAO, personne ne peut en avoir accès sans se faire fouille au moins 4 fois. La sécurité exige des fouilles partout. Du dehors, à la porte d’entrée et celle d’expositions, aux pavillons… Nous avons l’esprit tranquille de ce côté et nous remercions le président Ibrahim Traoré qu’il continue ainsi et que Dieu protège toujours nos 3 présidents. Ce qu’on entendait sur le Burkina s’est avéré vrai lorsque nous sommes arrivés pour le SIAO, il y a la sécurité et nous avons été bien accueillis », a-t-elle apprécié.

Annick HIEN/MoussoNews