🔴 [ L’Edito du mois de #Décembre ] | La femme, une VDP aux capacités insoupçonnées
Suite à l’avis de recrutement de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dont 15 000 nationaux, la Brigade de veille et de défense patriotique a enregistré une « moisson » inattendue de plus de 90 000 inscrits. Dans les rangs de ces futurs VDP, figurent de nombreuses femmes des plus connues à celles qui ont toujours vécu dans l’anonymat le plus total.
Leur nombre sera certes infime comparativement à celui des hommes, mais l’autre moitié du ciel contribue déjà sur le terrain militaire, à la lutte. En effet, sur les traces des amazones comme Guimbi Ouattara et la princesse Yennega, des centaines de « guerrières » sont déjà engagées dans la lutte contre l’insécurité aux côtés des Kogl-weogo dans de nombreuses localités du Zoundwéogo (Manga), du Namentenga (Boulsa), du Kourittenga (Pouytenga) et Bazèga (Kombissiri) notamment, sous l’appellation « Wibsé » ou éperviers en langue nationale mooré.
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Chez les Dozo, elles sont aussi nombreuses à avoir enfilé la « tenue » pour défendre leur espace vital avec des succès indéniables. Il s’agit donc d’autant de forces combattantes qui se sont muée en VDP avec un capital-expérience immédiatement exploitable.
Bien au-delà du combat militaire, la femme peut contribuer et de manière substantielle à cette lutte. Parcourant à longueur de journée la brousse à la recherche du bois de cuisine et autres produits forestiers, la femme est très bien placée pour renseigner les Forces de défense et de sécurité (FDS) et leurs supplétifs, en information sur les mouvements suspects de personnes étrangères au village. Constamment à la maison, au moulin, au marché ou à la fontaine, elle bien encore mieux « informée » pour servir de la cause du renseignement, des investigations, des enquêtes et autres identifications et interrogations des éventuelles personnes suspectes et/ou mises en cause.
En somme, la femme est et demeure une force capitale et indispensable à la réussite de la reconquête du territoire engagée par les autorités de la Transition. Faire fi de cette réalité reviendra à mettre à la touche un maillon essentiel de la chaine de l’engagement patriotique et de notre lutte commune contre le terrorisme. Il importe toutefois qu’elle aussi fasse montre de volonté et d’initiatives pour le prouver. La balle est donc dans le camp de la femme qui doit aussi prouver qu’on peut compter sur elle et que sa place n’est pas qu’à la cuisine.
La rédaction